Sénégal : la société civile se mobilise pour lutter contre les violences électorales

Temps de lecture :
1200x680 sc senegal sonko afriqueIllustration © DR

La vie politique sénégalaise rime avec la violence et la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain est bien partie pour s’inscrire dans cette lignée. Le 28 octobre dernier, c’est le siège du parti de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sal, qui a été incendié. Après, des affrontements entre les partisans de la coalition d’opposition «Takku Wallu» et du Pastef ont eu lieu dans le centre du pays le 30 octobre dans la soirée.

Le convoi du premier ministre Ousmane Sonko a été visé par des jets de pierre qui ont fait des blessés. C’est pour lutter contre cette violence que 15 organisations de la société civile ont créé le collectif «Saxxal Jamm» (Ndlr : Promouvoir la paix), a rapporté RFI.

Selon Moundiaye Cissé, à la tête de l’ONG 3D et membre du collectif, l’urgence est d’élever le débat, de parler des programmes politiques plutôt que de se lancer des invectives. Il appelle les acteurs politiques à un sursaut et à plus de responsabilité.

Lire aussi : Les élections présidentielles sénégalaises de 2024 sont inédites

«Il y a lieu de se ressaisir. Mais si les acteurs politiques ne suivent pas, c’est à l’État de prendre ses responsabilités. Et quand je dis l’État, je parle du ministère de la Justice et du ministère de l’Intérieur, pour décourager toute forme de violence en prenant des sanctions contre leurs auteurs», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Moundiaye Cissé estime qu’il est temps que le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice prennent des mesures fortes pour dissuader toute velléité de violence dans le pays.

Pour le professeur Babacar Gueye, qui est à la tête du collectif des organisation de la société civile pour les élections.  Le collectif prône plus de célérité dans les interpellations et aussi des responsables politiques pour éviter l’impunité, mais l’idée de ce collectif est aussi de faire un travail de long terme avec dix personnes déployées dans toutes les régions du pays pour prévenir les actions de violence, un problème chronique en période électorale.

«La période qui a précédé cette dernière élection présidentielle a été meurtrière. Nous avons donc jugé bon de mettre en place ce programme-là. Ce que nous voulons, c’est que la paix devienne une culture», a-t-il expliqué .

Recommandé pour vous

Guinée-Bissau : Umaro Embalo reste au pouvoir malgré la fin officielle de son mandat

Afrique - Le mandat du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a pris fin le 5 septembre, mais il refuse de quitter le pouvoir avant l’élection du 23 novembre.

RDC : un ancien ministre de la Justice condamné à trois ans de travaux forcés

Afrique -L’ancien ministre congolais Constant Mutamba a été condamné à trois ans de travaux forcés.

RDC : Joseph Kabila sort du silence

Afrique - Joseph Kabila brise le silence après la réquisition de la peine de mort à son encontre par la Haute Cour militaire.

Ghana : la présidente de la Cour suprême destituée

Afrique - La présidence ghanéenne a annoncé la destitution de la présidente de la Cour suprême, Gertrude Araba Esaaba Torkornoo, une première dans l’histoire de la IVᵉ République.

Mali : un tribunal suspend la dissolution des partis politiques

Afrique - Un tribunal a suspendu la dissolution des partis politiques décidée par les autorités de transition le 13 mai 2025.

Sénégal : un membre de Pastef élu à la mairie de Dakar

Afrique - Le conseil municipal de Dakar a élu Abass Fall, candidat du Pastef, comme maire de la capitale, remplaçant Barthélémy Dias, démis de ses fonctions à la suite d’une condamnation définitive.