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Procureurs

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Les débats au récent «Sommet pour un nouveau pacte financier mondial» à Paris illustrent les fractures sur le vade-mecum de la lutte contre le réchauffement climatique. Les dirigeants du Sud ou plutôt, du «Grand Sud», se sont transformés en procureurs en distribuant des torts et en se contentant des «il faut» sans préciser comment faire. Ils estiment que la marche vers le développement de leurs pays ne doit pas être freinée par des contraintes écologiques. Sous-entendu, ils ne sentent pas concernés par les restrictions, et encore moins par l’interdiction des énergies fossiles.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a lancé la première salve de tirs : «Ceux qui ont pollué la planète pendant les deux cents dernières années sont ceux qui ont fait la révolution industrielle». C’est pour cela dit-il, «qu’ils doivent payer la dette historique qu’ils ont envers la planète». Son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, a, lui, eu recours à une formule choc : «une vache qui a soif et une vache qui a bu, ne font pas marche ensemble». Le problème est que, pays riches ou pauvres, tout le monde habite la même planète. Pour s’en sortir, les efforts doivent être mutualisés.

Pour mobiliser les financements, il y a un consensus sur la refonte des organisations de Bretton-Woods créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cela veut dire revoir leur gouvernance. Mais, en Afrique comme dans la majorité du Sud, les dirigeants, par quête de puissance et de prestige, veulent que ce soit leur pays qui prenne le lead. D’ailleurs, ce sont ces divisions qui freinent toute réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. De l’Inde au Nigéria en passant par l’Égypte, tout le monde veut un siège de membre permanent. Résultat, rien n’avance. Qu’en pensent nos procureurs ?