Mali : les terroristes du JNIM mènent sept attaques simultanées

Le Mali a été secoué mardi 1er juillet au matin par une série d’attaques coordonnées menées par des terroristes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda. Sept villes ont été visées dans le sud du pays, le long des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie, dont Kayes, Nioro du Sahel, Niono, Molodo, Sandaré et Gogui.
Les premières détonations ont été entendues vers 4h du matin. À Kayes, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent d’épais nuages de fumée noire s’élevant au-dessus de plusieurs quartiers. Le camp militaire, des commissariats et la résidence du gouverneur ont été touchés. Des pertes humaines ont été signalées, mais les bilans restent à confirmer. Le JNIM affirme avoir pris le contrôle de plusieurs casernes et positions militaires, notamment à Niono, Kayes et Nioro, tout en revendiquant des bombardements à Molodo, a rapporté RFI.
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L’armée malienne a réagi en reprenant le contrôle de Kayes. Des images de terroristes tués à Niono circulent, ainsi que des véhicules en feu, certains appartenant à l’Africa Corps, groupe paramilitaire successeur de Wagner. L’aviation malienne aurait mené des frappes en réponse, bien que les détails des opérations restent encore flous.
Extension de la menace dans le sud malien
Ces attaques marquent une nouvelle étape dans la stratégie du JNIM, qui multiplie les offensives dans des zones jusque-là moins touchées. Le choix de cibler simultanément des villes importantes et des postes frontaliers dans le sud souligne une volonté d’élargir son champ d’action. Jusqu’ici concentrées dans le centre et le nord, les violences terroristes gagnent désormais des territoires proches du Sénégal et de la Mauritanie.
Dans un communiqué diffusé par l’ORTM, l’armée affirme avoir neutralisé plus de 80 combattants terroristes et saisi des armes, des munitions, des motos ainsi que des véhicules. Le ministère de la Défense salue la réaction des forces de sécurité, mais la menace demeure palpable dans une région de plus en plus exposée.