Libye : Khalifa Haftar reçu à l’Élysée

Le maréchal Khalifa Haftar a été reçu par le président français Emmanuel Macron, hier mercredi; à l’Élysée. L’information a été confirmée par le commandement général de l’Armée nationale libyenne à l’est (ANL), dans un communiqué publié sur le réseau social Facebook. L’Élysée n’a ni confirmé ni infirmé la nouvelle malgré les sollicitations de l’AFP.
Selon la source, lors de la rencontre, le chef de l’État français et Khalifa Haftar ont discuté des évolutions du processus politique en Libye et du soutien nécessaire aux efforts de l’ONU pour stabiliser le pays. Emmanuel Macron a souligné le rôle central du maréchal dans cette transition, bien que seul le gouvernement d’union nationale (GUN) soit reconnu par les Nations unies.
Lire aussi : Libye : Khalifa Haftar cède une base aérienne à la Russie
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye traverse une crise persistante. Un cessez-le-feu fragile est en vigueur depuis plusieurs années, mais la situation reste bloquée. En 2023, l’envoyé spécial de l’ONU, Abdoulaye Bathily, a quitté ses fonctions, tout comme ses prédécesseurs, face à l’impasse politique. Son prédécesseur, Ghassan Salamé, avait même suggéré que le statu quo était la moins mauvaise option, les élections n’ayant toujours pas été organisées.
Dans ce contexte, Khalifa Haftar cherche à montrer aux Occidentaux qu’il est incontournable politiquement. Mais il n’hésite toutefois pas à se tourner vers les régimes militaires au pouvoir dans le Sahel et à entretenir ses relations avec eux. Selon une enquête de Jeune Afrique, l’Africa Corps, branche russe opérant en Afrique, renforce sa présence dans le sud libyen pour étendre son influence au Sahel. Par ailleurs, des troupes russes auparavant déployées en Syrie ont été repositionnées dans l’est de la Libye.
Pour rappel, la Libye est coupée en deux entre l’Armée nationale libyenne à l’est (ANL), et le gouvernement d’union nationale (GUN) à l’ouest. Les leaders des deux camps, pour leur part, continuent à être reçus par leurs homologues étrangers.