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Les États-Unis sanctionnent le chef de l’armée soudanaise

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le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée soudanaise. © DR

Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise. Ce dernier est accusé d’avoir ordonné des attaques contre des civils dans le cadre de la guerre au Soudan, qui dure depuis avril 2023. Cette mesure intervient quelques jours après des sanctions similaires contre le général Mohamed Hamdan Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a déclaré que ces sanctions démontrent l’engagement des États-Unis à mettre fin à ce conflit meurtrier. « Nous utiliserons tous nos outils pour interrompre le flux d’armes vers le Soudan et pour tenir les responsables de ces actes atroces contre les civils », a-t-il affirmé.

Le conflit au Soudan a causé des dizaines de milliers de morts, forcé plus de 11 millions de personnes à fuir et provoqué une grave crise humanitaire, selon l’ONU. Face à cette situation, les États-Unis, engagés dans des tentatives de médiation, ont décidé de sanctionner les plus hauts dirigeants militaires du pays.

Lire aussi : Guerre au Soudan : les Etats-Unis accusent les paramilitaires d’actes de génocide

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exprimé ses regrets de ne pas avoir réussi à mettre fin à ce conflit durant le mandat de l’administration Biden, qui s’achève lundi prochain. «Nous avons fait quelques progrès sur l’aide humanitaire, mais la guerre, les abus et la souffrance des civils continuent», a-t-il déclaré.

En plus des sanctions contre le général Abdel Fattah al-Burhane, les États-Unis ont également ciblé Ahmad Abdalla, un ressortissant soudano-ukrainien accusé de fournir des armes à l’armée soudanaise, ainsi qu’une société basée à Hong Kong, Portex Trade Limited. Ces sanctions gèlent les avoirs de ces entités aux États-Unis et interdisent toute transaction avec elles.

Cette guerre oppose l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux FSR menées par le général Mohamed Hamdan Daglo. Les deux camps sont accusés de crimes de guerre, et le général Daglo est même suspecté de génocide. Malgré les efforts internationaux, les tentatives de cessez-le-feu n’ont pas encore abouti.

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