JO de Paris : l’Afrique en carence d’or ?

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Quelque 1,73 million de touristes à Paris pour les JOJeux Olympiques de Paris 2024 © DR

Pour tout athlète, participer aux Jeux olympiques est un rêve ultime. À l’occasion de la 33ᵉ édition, l’Afrique est présente avec une représentation significative de 54 délégations sur 206. Le continent nourrissait de grands espoirs de médaille. À trois jours de la fin des compétitions, les athlètes africains ont-ils répondu présents ?

L’Afrique est une mine d’or, a-t-on l’habitude de dire. Cependant, ce n’est pas une tâche aisée d’avoir une médaille d’or autour du cou dans le domaine du sport. En témoigne la performance des représentants du continent à l’occasion des Jeux olympiques (JO) Paris 2024.  Pour cette 33ᵉ édition, tous les pays Africains ont été représentés. Ce sont donc 54 délégations africaines sur les 206 nations participantes qui ont pris part aux JO. Certains pays se démarquent, notamment le Kenya avec une délégation de 83 athlètes en lice dans six disciplines, dont le rugby à 7, mais surtout les courses de fond : leur spécialité.

Il est suivi par la délégation nigériane composée de 88 athlètes inscrits dans 12 disciplines au total, à sa tête Tobi Amusan, détentrice du record du monde 100 m haies féminin. Cette dernière n’a toutefois pas pu se qualifier pour la finale. Mais la délégation la plus importante est celle de l’Afrique du Sud. La nation arc-en-ciel est arrivée à Paris avec un contingent de 149 athlètes qui se sont alignés en natation, athlétisme, rugby à sept ou encore en hockey sur gazon entre autres disciplines.

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Il convient de rappeler que ces nations figurent parmi celles qui sont le plus titrées sur le continent. Le Kenya occupe la première place continentale avec un total de 113 médailles, dont 35 en or, 42 en argent et 36 en bronze, principalement grâce à ses performances exceptionnelles en athlétisme. L’Afrique du Sud suit de près avec 89 médailles (27 or, 33 argent, 29 bronze), illustrant la polyvalence de ses athlètes dans divers sports. L’Éthiopie, reconnue pour ses coureurs de fond, notamment le 5.000 m, le 10.000 m et le marathon, complète ce trio de tête avec 54 médailles (23 or, 12 argent, 19 bronze). Avec leur histoire olympique riche et leur nombre élevé de participations, ces pays devraient s’illustrer de manière significative.

En Afrique, sport rime avec football

Malgré ces fortes délégations, les représentants africains peinent à performer. À trois jours de la fin de la compétition, la moisson des médailles est quasi inexistante. Jusque-là, l’Afrique n’a obtenu que 22 médailles dont six en or (l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda, l’Algérie, le Botswana et le Maroc). Parmi eux, c’est le Kenya qui arrive en tête avec cinq médailles, suivi de l’Afrique du Sud avec quatre médailles et de l’Ouganda avec deux médailles.

Alors qu’au classement général, les États-Unis dominent avec plus de 103 médailles dont une trentaine en or. Ils sont suivis par la Chine avec plus de 74 médailles dont une trentaine en or. L’Australie est en troisième position avec plus de 40 médailles la France quatrième avec aussi 55 médailles et le Royaume-Uni est en cinquième position (52 médailles).

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Ces résultats traduisent l’échec d’une politique sportive et d’une vision à long terme. Souvent, les athlètes africains se trouvent confrontés à des obstacles majeurs qui compliquent leur préparation : infrastructures inadéquates, manque de compétition et équipements insuffisants. La plupart d’entre eux, s’entraine dans des conditions précaires, avec des stades fermés ou obsolètes et un accès limité à des installations modernes.

Cette situation fait qu’à l’approche des compétitions, les athlètes sont parfois obligés de quémander pour financer leur participation alors que ces derniers représentent leurs pays. Cette situation pousse certains sportifs à quitter leur pays d’origine pour s’entraîner à l’étranger, où ils bénéficient de meilleures infrastructures et de compétitions régulières. Pour ceux qui ont la chance d’avoir une bourse, tout en sachant que celle-ci est versée de manière aléatoire, jonglent entre le travail et entraînement pour financer leurs stages et compétitions internationales.

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Ce manquement de volonté de la part des autorités africaines contraste avec les sommes astronomiques versées dans le football qui reste une discipline comme toutes les autres. Malgré cette attention particulière, les résultats ne sont jamais là dans les compétitions internationales, contrairement aux disciplines négligées. Mais ce n’est pas grave, dira-t-on,. L’essentiel, c’est de participer aux Jeux olympiques.

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