Ghana : deux ministres périssent dans un crash d’hélicoptère

Un tragique accident d’hélicoptère survenu mercredi 6 août 2025 dans le sud du Ghana a coûté la vie à huit personnes, dont deux figures clés du gouvernement : le ministre de la Défense, Edward Omane Boamah, et celui de l’Environnement, Ibrahim Murtala Muhammed.
L’appareil, un hélicoptère militaire Z-9, avait disparu des radars peu après son décollage de la capitale Accra à destination d’Obuasi, au nord-ouest du pays. À son bord se trouvaient cinq passagers et trois membres d’équipage. Tous ont péri dans l’accident, ont confirmé les autorités. Les causes du drame font l’objet d’une enquête ouverte par les forces armées ghanéennes.
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Selon les premiers éléments rapportés par les médias locaux, l’hélicoptère se rendait à un événement consacré à la lutte contre l’exploitation minière illégale, un enjeu environnemental majeur pour le pays.
Deux ministres engagés
Nommé ministre de la Défense en janvier dernier, Edward Omane Boamah jouait un rôle clé dans le renforcement de la sécurité à la frontière nord du Ghana, face à une recrudescence des activités terroristes dans la région. Médecin de formation, il avait précédemment occupé les fonctions de ministre des Communications sous le premier mandat de John Mahama (2012-2017) et devait prochainement publier un ouvrage en hommage à l’ancien président John Atta Mills.
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Son collègue de l’Environnement, Ibrahim Murtala Muhammed, 50 ans, était une figure respectée du combat pour la protection de l’environnement. Il s’apprêtait à participer aux négociations des Nations unies sur la pollution plastique à Genève. La directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement, Inger Andersen, l’a salué comme un « écologiste engagé, profondément respecté à travers l’Afrique et au-delà ».
Deuil national
Parmi les autres victimes figurent Alhaji Muniru Muhammad, ancien ministre de l’Agriculture et actuel coordinateur adjoint de la sécurité nationale, ainsi que Samuel Sarpong, vice-président du Congrès national démocratique (NDC), le parti du président Mahama.
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En réaction à la tragédie, le président John Mahama a suspendu toutes ses activités officielles. Le gouvernement a annoncé que les drapeaux seraient mis en berne en hommage aux disparus. « Le président et le gouvernement présentent leurs plus sincères condoléances aux familles de nos camarades et des militaires tombés au service de la Nation », a déclaré Julius Debrah, haut responsable de la présidence.