Gabon : le FMI projette le niveau de la dette à 73% du PIB à fin 2024

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Comores : le FMI a approuvé un décaissement de 4,87 millions de dollarsFonds Monétaire International (FMI) © DR

Le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) révèle que la dette publique du Gabon a atteint 70,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2023. Ce pourcentage dépasse le seuil de convergence communautaire de 70% du PIB prescrit par la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) pour que la dette soit viable et supportable.

Dans le rapport, il est mentionné que : «Les déséquilibres budgétaires se sont considérablement aggravés : les importants déficits hors pétrole en 2022-2023 ont conduit à une accumulation rapide d’arriérés, ont porté la dette publique à environ 70,5 % du PIB… et ont pesé sur l’accumulation des réserves».

Selon les prévisions du FMI, si rien n’est fait, la dette du Gabon devrait continuer de croître au cours des prochaines années pour atteindre 73,1% du PIB à fin 2024 et 78,9% du PIB en 2025.

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Face à cette situation, le Gabon devrait continuer de travailler pour baisser ce taux afin de garantir la viabilité des finances publiques, tout en préservant la capacité à répondre aux importants besoins sociaux et de développement. «Les perspectives économiques dépendront donc de la capacité des autorités à faire face à ces risques, à corriger la position budgétaire et faire des progrès sur les réformes relatives à la transparence et à la diversification… S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques…», indique le FMI. Les administrateurs du FMI encouragent donc les autorités gabonaises à rembourser les arriérés de l’État.

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Cependant, l’institution de Bretton Woods estime que le Gabon devrait retrouver son niveau de croissance potentielle d’environ 3% cette année, après une période de ralentissement en 2023. Celle-ci est due à une série de perturbations logistiques, d’incertitudes politiques et de prix élevés du carburant pour les entreprises.

Toutefois, les perspectives d’une diminution progressive de la richesse pétrolière pèsent sur les prévisions de croissance à long terme et sur la position extérieure, compte tenu d’une diversification encore modérée hors du secteur pétrolier. De ce fait, la croissance devrait ralentir à environ 2,5% à long terme. Un niveau insuffisant pour relancer le revenu par tête qui stagne depuis de longues décennies. Les excédents du compte courant devraient, pour leur part, progressivement s’amenuiser, indique l’institution.

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