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De nombreuses voix saluent la mémoire du président namibien Hage Geingob

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Le président namibien, Hage Geingob, éminent vétéran de la lutte pour l’indépendance et fervent opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud, s’est éteint dimanche à l’âge de 82 ans des suites d’un combat contre le cancer.

Hage Geingob, à la tête du pays depuis 2014, a rendu son dernier souffle à Windhoek, la capitale namibienne, où il avait été hospitalisé après la détection de cellules cancéreuses lors d’un examen médical, a annoncé la présidence.

Engagé sur la scène internationale, le président Geingob avait récemment appuyé la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ). Il avait également critiqué la position de l’Allemagne, ancienne puissance coloniale de la Namibie, rejetant les accusations de « génocide » portées par Pretoria à l’encontre d’Israël.

Élu pour la première fois en 2014, Hage Geingob avait été reconduit en 2019 à la présidence de la Namibie, un pays semi-désertique d’Afrique australe qui a accédé à l’indépendance en 1990.

En janvier, la présidence avait révélé que le bilan médical de routine de Geingob avait identifié la présence de « cellules cancéreuses ». Le président namibien avait déjà fait face à des problèmes de santé, subissant une opération du cerveau en 2013 et une intervention à l’aorte l’année dernière.

Le décès de Geingob a suscité de nombreuses réactions de la part de dirigeants mondiaux qui ont salué sa mémoire. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à un « éminent vétéran de la libération de la Namibie du colonialisme et de l’apartheid ». Son homologue kényan William Ruto a honoré un président qui « croyait en une Afrique unifiée », la présidente tanzanienne Samia Suluhu évoquant également « un vénérable panafricaniste ».

De son côté, le président américain Joe Biden a salué « un leader intrépide ». Le président russe Vladimir Poutine a souligné la contribution de Geingob au renforcement des relations entre la Russie et la Namibie. Le chancelier allemand Olaf Scholz a regretté la perte d’un partenaire engagé dans la résolution des questions coloniales allemandes en Namibie.

Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob s’est engagé dans le militantisme dès son plus jeune âge, plaidant pour la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Exilé pendant près de trois décennies, il a promu ardemment l’indépendance de la Namibie aux États-Unis, représentant le mouvement de libération local, le SWAPO, à l’ONU et dans les Amériques.

De retour en Namibie en 1989, un an avant l’indépendance du pays, Geingob a été nommé premier ministre. Il a détenu ce poste pendant 12 ans, un record de longévité en Namibie, avant de le reprendre en 2012. Élu président en 2014 et réélu en 2019 malgré des controverses, Geingob a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire de son pays et du continent africain.

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