Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Diplomatie / Côte d’Ivoire-Mali : escalade de tension concernant la détention de 46 soldats ivoiriens

Côte d’Ivoire-Mali : escalade de tension concernant la détention de 46 soldats ivoiriens

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

Le Mali détient depuis juillet dernier 46 soldats ivoiriens accusés de mercenariat et d’entrée sans autorisation sur son territoire. La Côte d’Ivoire a fortement dénoncé cette détention la qualifiant de «prise d’otage». «C’est une prise d’otages qui ne restera pas sans conséquence», a martelé ce dimanche une source proche de la présidence ivoirienne. Elle affirme que le gouvernement ivoirien continuera à chercher une solution diplomatique à cette crise.

Selon Yamoussoukro, ces soldats ont été dépêchés dans le cadre d’une rotation de routine du personnel qui fournit des services d’appoint à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Initialement, l’équipe ivoirienne comptait 49 militaires, dont trois femmes. Ces dernières ont été libérées au début de ce mois.

Notons que l’arrestation des soldats en question après leur arrivée à l’aéroport de Bamako, le 10 juillet dernier, a déclenché un conflit diplomatique entre le Mali et son voisin ouest-africain. Le gouvernement malien, dirigé par l’armée, a avancé que les militaires ivoiriens n’avaient présenté aucun document justifiant leur présence au Mali. Il a ainsi engagé des poursuites contre les 49 soldats, notamment pour conspiration et atteinte à la sécurité de l’État.

Dans le cadre des pourparlers en cours entre Bamako et Yamoussoukro, le président malien par intérim, Assimi Goita, a avancé plusieurs conditions pour libérer les militaires ivoiriens. Il a d’énoncé «qu’au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique à certaines personnalités politiques maliennes qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international».

De ce fait, le Mali exige la récupération des personnes qui se trouvent en Côte d’Ivoire depuis 2013 et qui sont recherchées par les autorités maliennes. Bamako réclame aussi des excuses pour le déploiement des soldats ivoirien sur son territoire. Yamoussoukro a toutefois rejeté ces deux demandes et se prépare à des négociations prolongées pour libérer ses ressortissants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Des personnes déplacées à Kaya, après une attaque au Burkina Faso le 24 janvier 2020 © Reuters

Burkina Faso : au moins 30 morts dans l’attaque d’un village

Ce lundi 3 mai, au moins une trentaine de civiles ont été tués lors de l’a…

Mahamat Idriss Déby, fils d'Idriss Déby Itno et chef du Conseil militaire de transition (CMT), lors des obsèques du président défunt, le 23 avril 2021 à N'Djamena © Issouf Sanogo, AFP

La junte au pouvoir au Tchad nomme un gouvernement de transition

Ce dimanche 2 mai, la junte qui a pris le pouvoir au Tchad depuis la mort …

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Dans la soirée du jeudi 29 avril, les forces gouvernementales et les insur…

Le Premier ministre de transition tchadien Albert Pahimi Padacké à Ndjamena le 26 avril 2021 © AFP

Tchad : Albert Pahimi Padacké nommé à la tête du gouvernement de transition

Ce lundi 26 avril au Tchad, le Conseil militaire de transition (CMT) a nom…

L'armée des robots soldats est en marche

Le Maroc fait partie des cinq pays les plus riches d’Afrique

Selon la 4e édition de l’Africa Wealth Report, publiée jeudi dernier par A…

Le général Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l'armée tchadienne, au centre, annonce la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, à la télévision d'État mardi 20 avril 2021 © Tele Tchad via AP

Tchad : la junte refuse de négocier avec les rebelles

Ce dimanche 25 avril au Tchad, les militaires qui ont pris pouvoir après l…