Côte d’Ivoire : lancement de la campagne présidentielle du 25 octobre

La campagne électorale pour la présidentielle ivoirienne, prévue le 25 octobre, a officiellement débuté ce vendredi, conformément au calendrier électoral. Cinq candidats sont en lice pour succéder ou se maintenir à la tête du pays, après que le Conseil constitutionnel a validé leurs candidatures le 8 septembre, parmi un total de 60 postulants.
Cinq candidats validés pour un scrutin crucial
Parmi les candidats figurent le président sortant Alassane Ouattara, du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l’ex-première Dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), ainsi que Jean-Louis Billon, ex-ministre du Commerce et membre dissident du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui se présente sous la bannière du Congrès Démocratique (CODE), une plateforme rassemblant 18 partis et mouvements.
Les deux autres candidats sont Ahoua Don Mello, évincé récemment du Parti des Peuples Africains (PPA-CI) et désormais candidat libre, ainsi que Henriette Lagou, représentant le Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix.
Pendant deux semaines, les candidats vont tenter de convaincre les électeurs à travers des meetings, caravanes et rencontres sur l’ensemble du territoire ivoirien, suivant une stratégie bien définie et une répartition géographique précise.
Cette campagne se déroule dans un contexte particulier, marqué par la radiation de plusieurs figures majeures de l’opposition de la liste électorale en raison de condamnations judiciaires. Pour garantir la sécurité du scrutin, le Conseil national de sécurité (CNS) a rappelé que les décisions du Conseil constitutionnel sont irrévocables et que toute contestation est illégale. Les meetings ou manifestations visant à contester ces décisions sont interdits.
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Afin d’assurer un scrutin calme et sécurisé, quelque 44.000 agents de l’ordre ont été mobilisés à travers le pays. Le déploiement de patrouilles mixtes a débuté le 4 octobre et se poursuivra jusqu’au 5 novembre, dans le cadre de l’opération dite « Espérance ».
Le président Alassane Ouattara a, de son côté, insisté sur la transparence et l’apaisement de ce scrutin, affirmant que toutes les dispositions ont été prises pour garantir une élection paisible et sécurisée.