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Blinken : les États-Unis prêts à soutenir davantage le Sahel
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Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en visite historique au Niger, a assuré que Washington a adopté une approche «complète» concernant l’Afrique. Elle est axée sur la sécurité, «la bonne gouvernance, le développement, la création d’opportunités et la réponse aux besoins du continent». Notons qu’il s’agit du premier déplacement d’un secrétaire d’État américain au Niger. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un engagement plus large de l’administration du président américain Joe Biden à mieux s’investir en Afrique.
Antony Blinken a également annoncé une série d’initiatives régionales, dont une aide humanitaire de 150 millions de dollars pour le Sahel. Cette aide porte à 233 millions de dollars le total du montant débloqué par le gouvernement Blinken en faveur de cette région. Alors que le mépris à l’égard de l’implication européenne dans la région a augmenté, alimentée en partie par des coups d’État militaires successifs au Mali et au Burkina Faso voisins, Blinken a déclaré que «nous devons démontrer, à travers cette approche beaucoup plus complète, que nous prenons contre l’insécurité, que nous pouvons réellement obtenir des résultats».
Il convient de préciser que le gouvernement malien a de plus en plus recours au groupe de mercenaires russe Wagner. L’objectif de ce déploiement est de contenir la violence dans la vaste région centrale, qui borde le Niger et le Burkina Faso. Le gouvernement du Burkina Faso aurait également fait appel à Wagner, bien qu’il le nie fortement. Les violences ont explosé ces dernières années dans la région, augmentant de 50% au Mali, au Burkina Faso et au Niger en 2022 par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, les forces françaises et de l’Union européenne ont récemment retiré leurs forces des deux pays précités. Les troupes de l’Hexagone se sont retirées du Mali en 2022, dix ans après son intervention en 2012 contré un mouvement rebelle dans le nord du pays. Elles ont quitté aussi le Burkina Faso en février dernier.
De son côté, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a dernièrement appelé à une enquête indépendante sur les allégations d’abus des droits de l’homme commis lors d’opérations conjointes entre les forces maliennes et le groupe Wagner, notamment la torture, les violences sexuelles et les disparitions.