Temps de lecture :
Ethiopian Airlines : reprise des vols vers la capitale du TigréAvion de la compagnie Ethiopian Airlines © DR
A A A A A

Par milliers, des familles des diasporas africaines d’Europe, des États-Unis et du Canada, s’apprêtent à passer quelques jours de vacances dans leurs pays d’origine. Pour la majorité, ce retour au «bled» se fait au prix d’un véritable sacrifice financier. Et pour cause, l’Afrique est le continent où les tarifs des vols internationaux sont les plus élevés au monde. Idem pour les liaisons transversales à l’intérieur du continent. Le ticket entre New-York et Seattle (5 heures de vol) par exemple, coûte moins cher que Bujumbura et Kampala. Il faut débourser 800 dollars pour un vol entre ces deux villes qui ne sont séparées que par 725 km.

Les tarifs des vols internationaux vers l’Afrique sont tout simplement brûlants. Un vol moyen-courrier coûte plus cher que le ticket sur un vol Francfort-New-York. Bien sûr que les économies d’échelle et la concurrence expliquent les prix entre l’Europe et les États-Unis, mais tout de même !

En plus des primes d’assurance, l’une des causes de cette anomalie est à chercher dans le chapelet de taxes que prélèvent les États qui considèrent les compagnies aériennes comme des vaches à lait. Le passager Lambda ne le sait pas toujours. En moyenne, les États prélèvent 12 redevances et taxes qui couvrent les coûts de la fourniture d’installations, les services aux aéroports et le survol du territoire. Pour chaque passager, le montant dépasse 120 dollars dans certains pays, payables parfois au comptant par le commandant de bord à sa descente de l’appareil.

De même, pour se rendre d’un pays à l’autre, un voyageur va devoir parcourir des milliers de kilomètres, parfois en passant par le Moyen-Orient ou l’Europe. Ainsi, un dirigeant d’une PME marocaine transitera par Dubaï ou Londres ou Paris pour se rendre à Johannesburg ou Lusaka. Bonne chance à la Zlecaf !

Recommandé pour vous

2025 : l’Afrique entre résilience macroéconomique, fractures sociales et recomposition politique

Politique - Analyse des fractures sociales et politiques sur l'année 2025 en Afrique, révélant la résilience macroéconomique en 2025.

CAN tous les quatre ans : modernisation nécessaire ou rupture risquée ?

Afrique - La CAF acte une CAN organisée tous les quatre ans et lance une Ligue des Nations africaine. Mais la réforme divise sélectionneurs, joueurs et instances, entre adhésion prudente et franche contestation.

Blanchiment d’argent : le Burkina Faso, le Mali et le Niger admis comme membres hors-CEDEAO du GIABA

Afrique - Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, récemment sortis de la CEDEAO, rejoignent le GIABA, affirmant leur engagement dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Souveraineté sous contrat

En Centrafrique, la stabilité actuelle repose sur une force étrangère, suscitant autant d’espoirs que de questions sur la souveraineté du pays.

Trump annonce des frappes américaines au Nigeria

Afrique - Washington a mené des frappes aériennes ciblées dans le nord-ouest du Nigeria, après des attaques meurtrières attribuées à des groupes terroristes. Une intervention menée avec l’accord des autorités nigérianes.

Somalie : Mogadiscio vote pour la première fois depuis près de 60 ans

Afrique - Pour la première fois depuis des décennies, Mogadiscio renoue avec le vote direct, sous surveillance renforcée, dans un contexte politique tendu et contesté, sécuritaire actuel.
pub