AIF 2024 : La BOAD signe un accord pour débloquer plus de capitaux

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AIF 2024 : LA BOAD signe un accord pour débloquer de plus de capitauxSerge Ekué,, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), © DR

Grâce à un partenariat stratégique avec la Banque africaine de développement, la BOAD pourra désormais avoir plus de faciliter pour financer des projets structurants et transformer l’économie des Etats ouest-africaines. Découvrons  comment cette initiative ambitieuse pourrait changer la donne pour la région

Le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Serge Ekué, a annoncé la finalisation de l’accord de formalisation de l’entrée en capital de la banque. Les contours de cet accord avaient été validés depuis deux ans. Cet accord avec le vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, Solomon Quaynor, va permettre à la banque de libérer des fonds. Ceci donnera l’opportunité à la banque de disposer de fonds propres, mais aussi d’avoir un bilan solide afin d’exécuter son plan stratégique.

Selon Serge Ekué, ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Plan Joliba 2021-2025, une stratégie ambitieuse visant à doubler les fonds propres de la BOAD et à injecter 5 milliards d’euros, soit 3.300 milliards de francs CFA, dans des projets structurants en Afrique de l’Ouest. Ces investissements ciblent des secteurs tels que l’énergie, l’agriculture, la santé, l’éducation et l’habitat social, tout en mettant un accent particulier sur les infrastructures de communication, de mobilité et de transport.

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Le plan Joliba est une stratégie visant à financer des projets capitaux dans les secteurs public et privé. C’est ce qui a permis aux pays membres de l’UEMOA d’enregistrer d’importants progrès économiques en faisant preuve de résilience face aux chocs. La croissance annuelle est restée soutenue (+5,3 % en moyenne) et supérieure à la moyenne subsaharienne (+3,1 %), tirée pour l’essentiel par les investissements. Ce processus s’est accompagné d’une amélioration du revenu par habitant, qui a évolué annuellement en moyenne de 2,4 % contre 1,8 % en Afrique subsaharienne. Ces performances ont également été possibles grâce à une gestion macroéconomique vertueuse et à des fondements solides.

Serge Ekué a souligné l’importance de répondre aux besoins pressants de l’Afrique en matière de développement durable. « Notre croissance doit être nécessairement durable. Le financement du développement durable est la nouvelle norme », a-t-il déclaré. Pour atteindre cet objectif, la BOAD travaille avec des partenaires africains et internationaux.

La BOAD prône l’accès à l’énergie

Le président de la BOAD a insisté sur l’importance des partenariats pour relever les défis liés à la fracture énergétique, à l’insécurité alimentaire et aux inégalités d’accès aux services essentiels. Il a mis en évidence la nécessité de considérer l’énergie non plus comme un simple secteur, mais comme un facilitateur du développement.

Selon la Banque mondiale, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’électricité a augmenté pour la première fois en plus d’une décennie, atteignant 685 millions d’habitants en 2022 (soit 10 millions de plus qu’en 2021).

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La BOAD et ses partenaires partagent une vision commune : bâtir un avenir durable pour les générations actuelles et futures. Cette collaboration repose sur la mutualisation des compétences et des ressources via des prises de participation, des syndications et des co-investissements. L’objectif est clair : maximiser l’impact des financements pour transformer durablement les économies africaines.

Pour rappel, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est une institution forte de cinquante années d’existence. Durant toute cette période, elle a financé des projets innovants, favorisant la croissance économique et œuvrant pour l’amélioration des conditions de vie des populations ouest-africaines.

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