La tournée africaine d’Emmanuel Macron a démarré au Cameroun

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Emmanuel Macron reconnaît « le rôle et la responsabilité de la France » dans la « guerre » au CamerounLe président français, Emmanuel Macron, et le président camerounais, Paul Biya, au palais de l'Élysée, à Paris, le 11 novembre 2019. © Ludovic Marin, AFP

Le président français, Emmanuel Macron, a entamé une tournée de trois jours en Afrique. Il s’agit de son premier voyage au continent depuis sa réélection. Ce dernier cherche notamment à relancer la relation post-coloniale de son pays avec certains pays africains.

Cette tournée, qui se déroule du 25 au 28 juillet, a débuté par une visite au Cameroun. Elle conduira ensuite le président de l’Hexagone au Bénin puis en Guinée-Bissau.

Selon les autorités françaises, ce déplacement «montrera l’engagement du président en faveur du processus de renouvellement de la relation avec le continent africain». Elle vise aussi à affirmer l’importance des liens de la France avec l’Afrique, tout en soulignant qu’ils représentent une «priorité politique» pour Paris.

Au Cameroun, qui a été déchiré par des violences ethniques et une opération armée menée par des séparatistes anglophones, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le président Paul Biya, 89 ans. Ce dernier dirige le pays depuis près de 40 ans et il est le dirigeant non royal le plus ancien au monde. Biya contrôle le pays d’une main de fer, refusant les demandes de fédéralisme et réprimant la rébellion des séparatistes.

Par ailleurs, RFI rapporte que le président français cherche à redynamiser les relations économiques entre son pays et le Cameroun, où l’influence économique française a diminué. Dans les années 1990, les entreprises françaises représentaient 40% de l’économie de ce pays, alors qu’en 2021, elles ont chuté à 10%.

Ce recul peut être expliqué par l’émergence d’autres puissances qui cherchent à prendre pied dans une zone que Paris considère toujours comme faisant partie de sa sphère d’influence. Il s’agit notamment de la Turquie sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, mais aussi de la Chine et de la Russie. L’Hexagone fait également face à la montée d’un mouvement «antifrançais» qui se propage de plus en plus dans des pays comme le Mali, le Tchad et la République centrafricaine.

«Certes, le pays accueille encore 200 entreprises et filiales de groupes français, dans des domaines aussi divers que l’exploitation pétrolière, le bois, l’agro-industrie ou la distribution», précise RFI. Mais, signale la même source, la baisse croissante des investissements français en Afrique est indéniable.

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