Burkina Faso : indignation suite à l’enlèvement de Dr Daouda Diallo

Temps de lecture :
Burkina Faso : indignation suite à l’enlèvement de Dr Daouda DialloDr Daouda Diallo, pharmacien burkinabé défenseur des droits de l’Homme et Prix Nobel des défenseurs des droits humains © DR
A A A A A

La société civile burkinabé est en émoi à la suite de l’enlèvement du Dr Daouda Diallo, un pharmacien éminent et fervent défenseur des droits de l’Homme. La Coalition citoyenne pour le Sahel, dont fait partie le Dr Diallo, demande instamment une réponse du gouvernement. Binta Sidibé-Gascon, présidente de l’Observatoire Kisal, exprime l’inquiétude collective. Elle exige aussi l’ouverture d’une enquête sérieuse pour retrouver rapidement le Dr Diallo.

Craintes autour du décret de mobilisation générale contre le terrorisme

Binta Sidibé-Gascon met également en lumière les craintes selon lesquelles le Dr Diallo pourrait être une nouvelle victime du décret de mobilisation générale. Ce décret a déjà été utilisé pour réquisitionner d’autres personnalités. Ces dernières sont envoyées au front sans que leurs familles n’aient de nouvelles. Selon Sidibé-Gascon, ces réquisitions semblent cibler en particulier ceux qui s’expriment sur la situation sécuritaire du pays. Chose qui alimente davantage les inquiétudes.

De plus, la présidente de l’Observatoire Kisal appelle à la libération immédiate du Dr Diallo, sans condition. Elle demande aussi des garanties sur son intégrité physique et psychologique. Sidibé-Gascon ne s’arrête pas là. En effet, elle exhorte les autorités burkinabè à ouvrir des enquêtes approfondies et à traduire les responsables en justice.

Réactions étrangères après l’enlèvement du Dr Daouda Diallo

Suite à la disparition du Dr Diallo au sein de la société civile, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme a exprimé sa vive préoccupation. De même, Human Rights Watch demande aux autorités burkinabè de faire toute la lumière sur cette inquiétante disparition. L’ONG souligne aussi l’importance de protéger les défenseurs des droits de l’Homme au Burkina Faso.

Recommandé pour vous

Tanzanie : une élection historique entachée de répression et de contestations

Le 3 novembre 2025, Samia Suluhu Hassan devient présidente de Tanzanie, un scrutin critiqué pour violences et morts, que le gouvernement nie.

Le Djibouti supprime la limite d’âge présidentielle

Le parlement de Djibouti supprime la limite d’âge présidentielle, permettant à Guelleh, au pouvoir depuis 26 ans, de briguer un nouveau mandat.

Afrique : Trump menace le Nigéria, Abuja propose une rencontre bilatérale

Trump menace d’intervenir au Nigeria pour « protéger les chrétiens », accusation rejetée par Abuja.

Grands Lacs : 1,5 milliard d’euros d’aide annoncés par Macron pour la RDC

Politique - Macron annonce 1,5 milliard d’euros d’aide humanitaire pour la RDC et ses voisins, ouvrant couloirs sécurisés et aéroport de Goma face à la tragédie.

France : l’Assemblée nationale adopte une résolution contre l’accord franco-algérien de 1968

Afrique - L’Assemblée nationale française a adopté une proposition de résolution du RN appelant à la dénonciation de l’accord franco-algérien signé en 1968.

Cameroun : l’économie paralysée par les violences post‑électorales

Politique - Au Cameroun, les violences post-électorales après la réélection de Paul Biya paralysent l’économie. Cette situation alimente la crainte d'une pénurie alimentaire.
pub