Madagascar : la présidence malgache dénonce une tentative de coup de force

À Madagascar, la tension atteint un niveau inédit. Depuis samedi, des milliers de manifestants se rassemblent à Antananarivo pour réclamer le départ du président Andry Rajoelina. Fait inédit : plusieurs groupes de soldats ont rejoint la foule, appelant à refuser d’obéir aux ordres de répression. Face à cette mobilisation grandissante, la présidence a réagi ce dimanche matin en dénonçant « une tentative de prise de pouvoir illégale par la force » en cours dans le pays.
Dans un communiqué, le palais d’État a exhorté la population et les institutions à s’unir pour « préserver l’ordre constitutionnel et la souveraineté nationale ». Le lieu où se trouve le chef de l’État reste inconnu, alimentant les rumeurs sur l’ampleur de la crise.
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La gendarmerie tente de calmer les tensions
De leur côté, les responsables de la gendarmerie nationale ont publié une déclaration vidéo dans laquelle ils affirment vouloir « protéger et non terroriser » la population. Tout en reconnaissant certains excès commis lors des précédentes interventions, ils précisent que désormais, les instructions émaneront exclusivement du commandement central.
Cette prise de position laisse planer le doute sur la fidélité des forces de sécurité au pouvoir en place. Alors que des militaires appellent à la désobéissance et que la jeunesse du mouvement Gen Z prépare une nouvelle marche, l’île rouge retient son souffle face à une situation de plus en plus explosive.