Mozambique : un accord pour mettre fin aux violences

L’opposant mozambicain Venancio Mondlane a annoncé, lundi, la conclusion d’un accord avec le président Daniel Chapo pour mettre un terme aux violences post-électorales qui ont déstabilisé le pays ces derniers mois. Dans une déclaration en direct sur les réseaux sociaux, il a affirmé que cet accord visait à mettre fin à toutes les formes de persécutions et de violences, qu’elles soient policières ou civiles.
« Nous devons arrêter la destruction des biens publics et privés et offrir au pays une chance de stabilisation », a déclaré Venancio Mondlane. Les affrontements, déclenchés après les élections présidentielles d’octobre, ont causé plus de 360 morts, selon l’ONG locale Plataforma Decide. La majorité des victimes ont succombé à des blessures par balles.
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Venancio Mondlane, qui revendique la victoire avec 53% des voix contre les 65% officiellement attribuées à Daniel Chapo, a contesté les résultats, dénonçant des fraudes massives. Malgré son désaccord persistant avec les résultats, il a souligné l’importance d’un dialogue pour répondre aux attentes des Mozambicains.
La rencontre entre Venancio Mondlane et Daniel Chapo, dimanche, a marqué un tournant. Elle intervient moins de deux semaines après le placement de l’opposant sous contrôle judiciaire à l’issue d’une audition de près de dix heures par le parquet.
Stabilité et réconciliation
Selon la présidence, cette rencontre vise à trouver des solutions aux défis du pays, promouvoir la stabilité nationale et favoriser la réconciliation. Cette initiative survient après des mois de tensions politiques extrêmes et d’importants troubles, qui ont fait reculer le PIB de près de 5% au dernier trimestre 2024.
Daniel Chapo, président depuis janvier et premier dirigeant né après l’indépendance, a tenté d’apaiser les tensions en signant un accord avec neuf partis en mars. Cependant, Venancio Mondlane, très populaire auprès des jeunes, avait jusqu’ici refusé d’y participer.
Au-delà des manifestations violentes, le Mozambique fait face aux impacts du dérèglement climatique, cet accord symbolise une volonté de dialogue inclusif. Toutefois, aucun détail concret sur les termes de cet engagement n’a été dévoilé.