Tripoli sous tension : la Libye au bord du chaos

À Tripoli, la tension reste vive malgré une accalmie précaire. Trois jours de combats sanglants ont secoué la capitale libyenne, opposant des forces loyales au gouvernement à de puissants groupes armés que ce dernier cherche à neutraliser.
L’Organisation internationale pour les migrations a tiré la sonnette d’alarme face au risque de déplacements massifs de civils, tandis que la Turquie, alliée du pouvoir en place, s’apprête à évacuer ses ressortissants. Écoles, aéroport et commerces sont à l’arrêt.
L’élément déclencheur de cette flambée de violence est la mort d’Abdelghani « Gheniwa » el-Kikli, dirigeant du groupe SSA, tué dans une caserne affiliée au gouvernement. Sa disparition a provoqué une série de représailles de ses partisans, déterminés à venger sa mort.
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Parallèlement, la dissolution de la puissante milice Radaa a entraîné de nouveaux heurts, notamment dans son fief de Souq el-Joumaa, où des centaines de manifestants ont dénoncé la décision de Dbeibah.
La Cour pénale internationale a salué la reconnaissance par Tripoli de sa compétence pour juger d’éventuels crimes commis dans le pays depuis 2011. Mais sur le terrain, les tensions s’intensifient.
Dans une Libye toujours divisée entre deux autorités rivales, les derniers événements pourraient fragiliser davantage le Premier ministre Dbeibah, en pleine tentative de reprise en main d’une capitale morcelée par les milices.