Niger : l’armée perd 58 soldats dans une attaque terroriste

Deux jours après une attaque meurtrière contre ses forces dans la région de Tahoua, l’armée nigérienne dresse un bilan macabre : 58 soldats ont perdu la vie à Eknewane, dans le nord-ouest de la commune de Tillia. Selon des sources sécuritaires, il s’agit principalement d’éléments du bataillon de renseignement et de surveillance (BRS), une unité d’élite formée par des forces spéciales allemandes.
Dimanche, ces soldats ont été la cible d’une embuscade sanglante perpétrée par des combattants du Daech au grand Sahara. La vallée d’Eknewane, frontalière du Mali, est un bastion terroriste connu depuis une décennie. C’est dans cette même zone qu’avaient été enlevées récemment deux Européennes, Eva Gretzmacher et Claudia Abbt, à Agadez. Le contrôle exercé par Daech sur cette région complique les opérations militaires et rend toute présence étatique précaire.
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Lundi, les victimes ont été inhumées dans la zone de défense numéro 4, au cours d’une cérémonie militaire empreinte d’émotion. En signe de solidarité, le chef d’état-major des forces armées s’est rendu à Tillia pour réconforter les troupes encore sous le choc. Depuis l’attaque, les opérations de ratissage se poursuivent, et d’autres corps ont été retrouvés, confirmant l’ampleur du drame.
Cette attaque n’est pas la première du genre. En septembre 2024, Eknewane avait déjà été le théâtre d’un assaut similaire, qui avait coûté la vie à 38 soldats. Ce nouveau carnage vient rappeler l’extrême vulnérabilité des forces nigériennes dans les zones frontalières et la persistance de la menace terroriste, en dépit des efforts de sécurisation déployés dans le Sahel.