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Niger : Bazoum saisit la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération

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Après deux mois de détention, le président nigérien destitué, Mohamed Bazoum, a pris la décision de recourir à la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération. Lors d’une déclaration, son avocat sénégalais, Maître Seydou Diagne, a indiqué que son client demande à ce que l’État nigérien soit condamné au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et la poursuite du mandat Bazoum jusqu’au 2 avril 2026.

Cette démarche a été entreprise en déposant une requête devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 18 septembre. La requête fait état d’«arrestation arbitraire» et de «violation de la liberté de mouvement» concernant le président Mohamed Bazoum, son épouse Haziza, et leur fils Salem, tous trois détenus au palais présidentiel depuis le coup d’État survenu le 26 juillet.

En cas de décision favorable de la Cour, l’État du Niger serait juridiquement contraint de l’exécuter, selon les propos de l’avocat. Cette démarche, orientée vers une solution juridique, marque un tournant significatif dans la crise politique au Niger. Elle reflète la volonté du président déchu de recourir aux voies légales pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.

Notons que les auteurs du coup d’État avaient également annoncé leur intention de «poursuivre» Mohamed Bazoum pour «haute trahison» et «atteinte à la sûreté» du pays.

La CEDEAO avait menacé d’intervenir militairement depuis le 30 juillet pour rétablir l’ordre constitutionnel. Bien que privilégiant la voie diplomatique, l’organisation reste relativement silencieuse malgré le soutien de plusieurs pays occidentaux.

L’Union européenne (UE) a réitéré son «soutien à la position de la CEDEAO», exhortant à nouveau à la «libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum et de sa famille».

Le régime militaire au Niger, qui envisage une transition d’une durée maximale de trois ans, cherche des alliances avec d’autres pays de la région, notamment le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’État. Ils ont récemment lancé une coopération de défense avec la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).

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