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Marché du chômage

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Pour des dizaines de milliers de jeunes africains qui viennent de sortir de l’université, un autre combat démarre. L’euphorie du diplôme passée, il faut affronter le «marché du chômage». L’Administration, qui fut jadis la plus grande industrie et le principal employeur dans la plupart des pays africains, n’est plus qu’un lointain souvenir. Trop petit, le secteur privé crée très peu d’emplois.

Si l’on exclut les jeunes qui ont la «chance» de compter sur le réseau ou le piston des parents, d’un oncle ou d’une tante, pour la grande majorité de ces diplômés qui arrivent sur le marché, c’est la galère. Ces «gens d’en bas», des primo-demandeurs d’emploi qui n’ont pas un parent proche de responsables politiques ou de dirigeants des entreprises publiques, doivent se débrouiller seuls. Les plus mal en point sont ceux qui sortent des « filières à chômage », des formations qui n’ont quasiment pas de débouchés et qu’aucun gouvernement n’a le courage de redimensionner. Ces facultés sont un peu des voitures-balais et des garderies pour des milliers de jeunes. Tant que tout bachelier peut y prétendre à une place, cela permet au politique d’esquiver des décisions impopulaires et peut-être, des ennuis.

Pas étonnant de constater que partout sur le continent, le taux de chômage des 15-24 ans atteint les 40% en moyenne avec des pics de 80% dans certains cas. Heureusement que nos jeunes n’attendent plus grand-chose de l’État. Avec courage, ils se convertissent dans une activité informelle qui leur permet tout simplement de vivre. À Cotonou, Ouagadougou ou à Kinshasa, les motos-taxi sont aujourd’hui conduits par des diplômés du supérieur. Bravo à tous ces micro-entrepreneurs !