Limogeage de Choguel Maïga : le Mali en quête de stabilité ?

Temps de lecture :
4c99a82f81a1fd5624bac6620e760c817d475d30Choguel Maïga, le 26 septembre 2021. DR : Kena Betancur, AFP.
A A A A A

Le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement ont été limogés, mercredi 20 novembre, par la junte militaire au pouvoir. Ce départ intervient après des critiques publiques de Maïga, qui dénonçait l’emprise des militaires sur les décisions et l’absence de clarté concernant la transition politique.

Nommé en 2021 après un second coup d’État, Maïga, 66 ans, incarnait le visage civil de la transition. Il avait soutenu le pivot stratégique des autorités maliennes, marquant une rupture avec la France au profit d’un rapprochement avec la Russie. Cependant, ses dernières prises de position, notamment son opposition à un maintien prolongé des militaires au pouvoir, l’avaient politiquement isolé.

Lire aussi : Mali : six corps sans vie découverts près de Nara

Des manifestations limitées, mais symboliques, avaient réclamé sa démission, soutenues par des proches de la junte. En parallèle, Maïga subissait des critiques d’anciens alliés du Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), qui l’accusaient d’avoir abandonné la lutte pour le changement.

Ce limogeage accentue les incertitudes dans un Mali en proie à une crise multidimensionnelle mêlant instabilité politique et menaces jihadistes. La junte, au pouvoir depuis 2020, n’a pas respecté son engagement de rendre le pouvoir à des civils en mars 2024, et aucune nouvelle échéance n’a été fixée.

Cette décision reflète une transition fragilisée, où les tensions internes et les pressions internationales continuent de peser lourdement sur l’avenir du pays.

Recommandé pour vous

Soudan : l’ONU lance une enquête sur les violations à El-Facher

Afrique - Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ordonne une enquête urgente à El-Facher, au Soudan, pour identifier les responsables des violations présumées.

Affaire Bongo : lourdes peines de prison pour Sylvia et Noureddin

Afrique - La justice gabonaise frappe fort : Sylvia et Noureddin Bongo condamnés à 20 ans de prison pour détournement massif de fonds publics et corruption.

Gabon : début du procès de la famille Bongo un an après le putsch

Afrique - Au Gabon, le procès pour détournement de fonds de Sylvia et Noureddin Bongo s’ouvre à Libreville, un an après le putsch militaire ayant renversé Ali Bongo.

Présidentielle ivoirienne : le Conseil constitutionnel confirme la victoire d’Alassane Ouattara

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a entériné, ce mardi à Abidjan, la réélection d’Alassane Ouattara à la tête de l’État ivoirien.

Tanzanie : une élection historique entachée de répression et de contestations

Le 3 novembre 2025, Samia Suluhu Hassan devient présidente de Tanzanie, un scrutin critiqué pour violences et morts, que le gouvernement nie.

Le Djibouti supprime la limite d’âge présidentielle

Le parlement de Djibouti supprime la limite d’âge présidentielle, permettant à Guelleh, au pouvoir depuis 26 ans, de briguer un nouveau mandat.
pub