Le Tchad exige le départ des troupes françaises avant le 31 janvier 2025

Les autorités tchadiennes ont exigé le retrait total des troupes françaises sur leur sol avant le 31 janvier 2025. Du côté français, ce délai est considéré trop court pour mener à bien le rapatriement de ses troupes stationnés au Tchad. C’est dans ce sens que des discussions qualifiées de «techniques» par des responsables militaires français sont menées dans un esprit de «constructivité». Néanmoins, cette exigence est perçue par certains comme une manœuvre de pression pour contraindre Paris à respecter un délai jugé difficilement tenable.
Le défi est de taille : plus de mille soldats et d’importants équipements militaires doivent être évacués en seulement sept semaines, une tâche que les autorités françaises estiment irréalisable dans un laps de temps aussi court.
Pour l’heure, les autorités tchadiennes insistent sur un retrait complet avant début février. Elles ont rejeté le calendrier proposé par Paris, qui s’étendait jusqu’en mars, selon certaines sources. Le Tchad considère la présence militaire française comme de moins en moins justifiable après la rupture des accords de défense, la percevant comme un frein à l’affirmation de leur souveraineté nationale, avait rappelé le ministre des Affaires étrangères. Symboliquement, ce retrait est essentiel pour illustrer le renouveau de l’indépendance du pays, particulièrement après la fin du régime d’Idriss Déby.
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Sur le terrain malgré les négociations, les troupes ont commencé à plier bagages Il y a quelques jours deux Mirages 2000 ont quitté la base aérienne de N’Djamena. Les postes avancés de Faya-Largeau et d’Abéché, occupés respectivement par 50 et 100 soldats, seront évacués prochainement. Cependant, le retrait reste complexe en raison des contraintes logistiques. Les routes difficiles et les longues distances entre les bases, notamment celle de Kossei, imposent une planification rigoureuse. Selon des militaires français, chaque étape du désengagement nécessite des efforts considérables pour garantir la sécurité et l’efficacité de l’opération.
Pour N’Djamena, ce départ est une priorité stratégique et politique, malgré les défis. Le Tchad souhaite marquer une rupture claire avec le passé, illustrant son désir de restaurer sa pleine souveraineté. Ainsi, les discussions actuelles se concentrent sur la manière de répondre aux impératifs de calendrier tout en assurant une transition ordonnée et fluide.