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Le roi Dollar

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L’un des objectifs affichés des BRICS est d’en finir avec la domination du dollar dans les transactions commerciales et financières mondiales. Ils l’ont rappelé au récent sommet à Johannesburg. Mais, contrairement aux apparences, tous les membres de ce club n’ont pas le même agenda sur ce sujet. La Chine, qui place ses immenses excédents commerciaux en bons du Trésor américain, est moins pressée que la Russie, étranglée par les sanctions dues à sa guerre en Ukraine.

Pékin rappelle ainsi quelques fondamentaux d’économie politique à Moscou : l’attractivité d’une monnaie ne vaut que par la confiance qu’elle inspire aux agents économiques et aux marchés. Ce n’est pas par décret ou par une quelconque posture que l’on va se passer du dollar. Si 60% des réserves de banques centrales sont libellées en billet vert et non pas en rouble, en euro ou en yuan 80 ans après la création des institutions de Bretton-Woods, ce n’est pas parce que les États-Unis les y contraignent. C’est bien par réalisme et par la confiance que le dollar inspire par son statut de valeur refuge. Sur le continent, au Zimbabwe et en RDC, pour ne citer que ces deux cas, les ménages et les commerçants ont tout simplement remplacé la monnaie nationale par la devise américaine.

Un pays qui déciderait de se passer subitement du dollar se trouverait coupé des systèmes internationaux de paiement et ferait face à des coûts importants dans à peu près toutes ses transactions. Les marchés pétrolier, financier ou celui des céréales sont largement dominés par le dollar. C’est pour cela que les experts (les vrais) considèrent que l’ordre monétaire actuel dominé par le dollar a peu de chance d’évoluer. «Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème», disait un ancien patron de la Fed.