Le Kenya veut réduire ses importations de blé de 17% d’ici à 2027

Le directeur général de l’Agriculture and Food Authority (AFA) du Kenya, Bruno Linyiru, a annoncé que son pays veut réduire les importations de blé de 17% d’ici à 2027 en développant la production locale, a indiqué la presse locale.
Selon Bruno Linyiru, cette vision repose principalement sur le renforcement du soutien apporté aux producteurs et à l’accroissement des superficies agricoles dédiées à la culture de la céréale. «Le pays a le potentiel de produire davantage de blé. Le gouvernement entend garantir un soutien accru aux agriculteurs sous forme d’intrants agricoles et de services de vulgarisation afin qu’ils puissent produire davantage», explique-t-il, ses propos étant rapportés par Ecofin.
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Ce dernier a levé le voile sur le plan d’expansion de la culture du blé. En effet, les autorités kenyanes envisagent de cultiver le blé dans des zones encore peu ou sous-exploitées, notamment les comtés de Laikipia, Samburu et Marsabit. Cette initiative vient compléter les efforts visant à renforcer la production dans les régions traditionnelles.
1,9 million de tonnes de blé importées annuellement
Selon le Bureau national de la statistique (KNBS), cette stratégie s’inscrit dans un contexte marqué par une contraction de 23% des superficies emblavées au Kenya, passées de 136.525 à 104.000 hectares entre 2019 et 2023. D’après le dernier rapport annuel du KNBS sur la production agricole nationale, la diminution des surfaces cultivées en 2023 s’explique par l’attrait des agriculteurs pour le maïs, dont les prix étaient plus avantageux.
Pour rappel, la production kenyane de blé demeure stable depuis plusieurs années, s’établissant à une moyenne de 359.000 tonnes entre 2019 et 2023. Ce volume reste insuffisant pour couvrir la demande nationale, ce qui oblige le pays à importer en moyenne 1,9 million de tonnes de blé par an sur la même période. Face à cette dépendance aux importations, les autorités misent sur l’expansion des zones de culture et le renforcement des capacités locales pour améliorer l’autosuffisance du pays en blé.