Le cauchemar Trump

Comme ailleurs dans le monde, beaucoup de gens en Afrique se demandent si Donald Trump est fou tant ses décisions, ses annonces inouïes, voire ses insultes envers ses pairs, sont, pour le moins, déconcertantes. Certains de ses électeurs redoutent déjà que son slogan « l’Amérique d’abord » ne se transforme en « l’Amérique toute seule ».
Alors que les États-Unis sont l’un des tout premiers bénéficiaires de la mondialisation, Trump a de facto, claqué les portes de l’OMC avec son programme « Commerce et droits de douane réciproques ». Inspirateur du libre-échange moderne, Adam Smith devrait se retourner dans sa tombe. Le traitement des pays au cas par cas est le contrepied absolu de la clause de la nation la plus favorisée, l’ADN des accords du GATT, l’ancêtre de l’OMC. L’hôte de la Maison-Blanche déchire par ailleurs les accords de libre-échange qui lient l’Amérique à ses partenaires. Le Canada et le Mexique l’ont expérimenté à leurs dépens. Le Maroc qui en a signé un en 2006 avec Washington, devrait se préparer à toute éventualité.
Les Africains ne devraient rien attendre, absolument rien, de Donald Trump. Le retrait fracassant de son pays de l’OMS et la neutralisation de l’USAID, sont une illustration du mépris et du racisme qu’il nourrit à l’égard du continent. Tant pis pour les millions de personnes qui y bénéficient de l’assistance de ces deux organisations, des enfants qui n’y seraient plus vaccinés à temps ou des milliers de braves gens qui ont perdu subitement leur job.
Heureusement que le président à vie n’existe pas en Amérique, comme dans de nombreux pays africains. Le cauchemar Trump passera, car dans quatre ans, Donald Trump et ses disciples vont devoir faire leurs bagages.
Vive la démocratie.