Le Burkina Faso expulsent les correspondants de journaux français

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Un habitant de Ouagadougou regarde sur un écran de télévision le signal de France 24, interrompu par les autorités le 27 mars 2023.Un habitant de Ouagadougou regarde sur un écran de télévision le signal de France 24, interrompu par les autorités le 27 mars 2023. © Olivia De Maismont / AFP

La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso a expulsé samedi soir les correspondantes de deux grands quotidiens français, Le Monde et Libération, nouveau signe de la dégradation de la liberté de la presse et des relations avec la France.

Les deux journalistes, Agnès Faivre, correspondante du quotidien Libération et Sophie Douce, du journal Le Monde, ont quitté Ouagadougou après avoir reçu une notification des services de la Sûreté nationale. Ces expulsions sont intervenues cinq jours après la suspension de la chaine de télévision France 24 et quatre mois après celle de Radio France Internationale (RFI).

Les raisons de l’expulsion n’ont pas été révélées, mais elles avaient été entendues la veille par les services de sécurité.

Le Monde et Libération ont dénoncé dimanche matin une mesure «inacceptable» et «arbitraire», qui confirme selon le second «que la liberté de la presse au Burkina Faso est lourdement menacée».

Le Monde pour sa part «condamne avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire», en soulignant que «Sophie Douce, comme sa consoeur, exerce pour Le Monde Afrique un journalisme indépendant, à l’écart de toute pression».

Le directeur du journal, Jérôme Fenoglio, «demande aux autorités locales de revenir au plus vite sur ces décisions et de rétablir sans délai les conditions d’une information indépendante dans le pays».

Selon Libération, «Agnès Faivre et Sophie Douce sont des journalistes d’une parfaite intégrité, qui travaillaient au Burkina Faso en toute légalité, avec des visas et des accréditations valables délivrées par le gouvernement burkinabè».

«Nous protestons vigoureusement contre ces expulsions absolument injustifiées et l’interdiction faite à nos journalistes de travailler en toute indépendance», ajoute le journal.

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