Jacob Zuma sommé par la justice sud-africaine de rembourser plus d’un million d’euros
La Haute Cour de Pretoria a ordonné à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma de restituer plus d’un million d’euros à l’État. La décision, rendue publique cette semaine, intervient après plusieurs années d’enquête sur l’utilisation de fonds publics pour couvrir ses frais judiciaires personnels.
L’affaire remonte à la période où Zuma, à la tête du pays jusqu’en 2018, faisait face à une série d’accusations de corruption. Pour financer sa défense, il aurait puisé dans le budget public, une pratique que la justice qualifie désormais d’illégale. Ses avocats avaient soutenu que leur client n’était pas directement responsable du paiement de ces sommes, mais la cour a estimé qu’il en portait l’entière responsabilité.
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Un délai de 60 jours pour rembourser
La justice a accordé à Jacob Zuma un délai de deux mois pour restituer la somme exigée. Passé ce délai, certaines de ses indemnités, notamment sa pension d’ancien chef d’État, pourraient être suspendues. Zuma a réagi de manière évasive, indiquant simplement qu’il consulterait ses avocats afin d’examiner la suite à donner.
Cette décision marque une nouvelle étape dans la longue série de déboires judiciaires de l’ex-président, souvent cité comme symbole de la « capture de l’État », un terme désignant la mainmise d’intérêts privés sur les institutions publiques.
L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, s’est félicitée du verdict, y voyant un signal fort pour la lutte contre l’impunité : « Nous attendons avec impatience que Zuma rembourse ce qu’il doit au peuple sud-africain », a déclaré le parti dans un communiqué.