France-Algérie : une relance après des mois de tensions ?
Le ministre français des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot (à gauche), reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune (à droite), à Alger le 6 avril 2025 © AFP - Philemon Henry Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien Ahmed Attaf ainsi que le président Abdelmadjid Tebboune. Cet entretien intervient après plus de huit mois de tensions diplomatiques entre les deux pays.
À l’issue de discussions qualifiées de « franches et constructives » par le ministre, ce dernier a déclaré que « tous les mécanismes de coopération » entre la France et l’Algérie seraient réactivés dans les prochains jours. Cela concerne les volets sécuritaire, migratoire, judiciaire, ainsi que les relations économiques.
Barrot a souligné que cette reprise s’inscrit dans la continuité de l’appel téléphonique entre les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, au cours duquel les deux chefs d’État avaient évoqué les fondements d’un partenariat renouvelé.
Lire aussi : Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie
Selon lui, malgré des divergences, les liens humains, historiques et culturels entre la France et l’Algérie justifient la reprise du dialogue. Une série de rencontres bilatérales à différents niveaux est prévue afin de concrétiser cette relance.
Les mesures évoquées
Parmi les mesures évoquées figurent : la reprise des échanges entre services de renseignement, la tenue prochaine d’une réunion de haut niveau sur la sécurité, un dialogue stratégique sur le Sahel, une rencontre entre le Medef et son homologue algérien prévue le 9 mai.
Concernant les questions migratoires, le ministre a fait savoir qu’une concertation entre consuls algériens en France et préfets français allait être organisée. Des ajustements aux accords migratoires existants sont également envisagés.
Les discussions sur la mémoire commune reprendront également, avec une nouvelle mission confiée à l’historien Benjamin Stora sur la restitution de biens historiques.
Enfin, Jean-Noël Barrot a évoqué la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, appelant à un « geste d’humanité » en raison de son état de santé.
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