FMI : le ratio dette publique/PIB en Afrique subsaharienne devrait tomber à 56,8% en 2025 contre 60,1% en 2023

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Le Fonds monétaire Internationale estime le ratio dette publique/PIB en Afrique subsaharienne devrait se situer à 58,5% en 2024 et à 56,8% en 2025 après avoir atteint 60,1% en 2023, selon rapport semestriel sur les perspectives économiques régionale.

L’institution financière souligne l’accès des pays de cette région à de nouveaux financements demeure difficile et coûteux dans cette partie du continent. « Les ratios de dette publique se sont largement stabilisés et plusieurs pays ont émis des euro-obligations cette année, mettant ainsi un terme à une période de 2 ans pendant laquelle la région n’avait plus accès aux marchés internationaux. Cependant, tout n’est pas au beau fixe. La pénurie de financements se poursuit pour les États qui doivent encore faire face à des coûts d’emprunt élevés et à des remboursements de dette imminents » a-t-elle déclaré.

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Le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassié, salue le fait que la Côte d’Ivoire, le Benin et le Kenya reviennent sur les marchés internationaux des capitaux cette année en émettant des euro-obligations, mais à des taux d’intérêt beaucoup plus élevés. « Le retour des pays d’Afrique subsaharienne sur les marchés est vraiment très important. Nous l’appelons une reprise coûteuse, car nous ne voulons pas donner l’impression que le resserrement des financements est terminé », a-t-il indiqué.

L’institution de Bretton Woods a attiré l’attention sur les importants remboursements de dette prévus cette année et en 2025, ainsi que les difficultés d’accès à de nouveaux financements à des coûts raisonnables, obligent les pays à réduire les dépenses publiques essentielles et à réorienter les fonds de développement vers le service de la dette, ce qui met en péril les perspectives de croissance pour les générations futures.

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Elle ajoute dans ce cadre que le tarissement des financements reflète en partie une réduction de l’aide publique au développement (APD), et la baisse des prêts accordés par la Chine.

Par ailleurs, le rapport signale que les perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne s’améliorent progressivement après 4 années mouvementées. À l’échelle régionale, la croissance devrait passer de 3,4% en 2023 à 3,8% en 2024, et près des deux tiers des pays s’attendent à une croissance plus élevée cette année.

la croissance devrait atteindre 4% en 2025. Cependant, La région reste vulnérable aux chocs externes mondiaux, ainsi qu’au risque d’aggravation de l’instabilité politique et de multiplication des catastrophes climatiques.

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