Égypte : baisse de la note de crédit sous les pressions financières

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Égypte : baisse de la note de crédit sous les pressions financièresL’agence de notation américaine, S&P Global Ratings © DR

Le 7 octobre dernier, l’agence de notation mondiale Standard & Poor’s a annoncé la dégradation de la note de crédit souveraine à long terme de l’Égypte. Elle a ainsi ramené à « B-« , en raison des pressions financières croissantes auxquelles le pays fait face. Cette décision intervient dans le contexte du conflit en cours entre Israël et Gaza. Ce dernier a des répercussions directes sur l’économie égyptienne.

Impact du conflit sur l’économie de l’Égypte

La fermeture de la plateforme gazière Tamar en Israël a déjà eu des conséquences significatives. En effet, elle a réduit les importations de gaz de l’Égypte d’environ 23 millions m³ par jour à près de 19 millions m³ par jour. Cette réduction de capacité a entravé la capacité de l’Égypte à répondre à la demande intérieure en gaz naturel liquéfié et a créé des défis financiers supplémentaires.

Ralentissement des réformes monétaires et structurelles

Les progrès lents dans les réformes monétaires et structurelles essentielles ont également entravé le déboursement des fonds multilatéraux et bilatéraux nécessaires pour couvrir les besoins élevés de financement extérieur de l’Égypte. Cette situation a accru la pression sur l’économie du pays.

Perspective stable en Égypte malgré les défis

Malgré ces défis économiques persistants, Standard & Poor’s a noté les réformes structurelles notables récemment entreprises par le gouvernement égyptien. En réponse, l’agence a changé la perspective future de négative à stable. Cette décision reflète la confiance de l’agence dans la disposition de l’Égypte à surmonter les difficultés actuelles.

Attirer les investissements étrangers

Selon Standard & Poor’s, l’Égypte pourrait améliorer sa note souveraine en attirant davantage d’entrées de devises étrangères dans son économie. Cela pourrait être accompli en accélérant les programmes d’offre dans les années à venir. Cette démarche renforcerait ainsi la capacité du gouvernement à couvrir ses besoins de financement et externes. Ces mesures contribueraient aussi à réduire les exigences de financement extérieur, entraînant une diminution des coûts de service de la dette.

Cette décision de Standard & Poor’s met en lumière les défis actuels de l’Égypte et souligne l’importance cruciale d’attirer des investissements étrangers pour stabiliser l’économie nationale face à des pressions financières croissantes et à des conflits régionaux.

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