Côte d’Ivoire-UE : bilan d’étape du partenariat économique intérimaire
La Côte d’Ivoire et l’Union européenne ont tenu, mercredi à Abidjan, une réunion d’évaluation du Projet d’appui à la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique intérimaire (PAPE). Lancé en juillet 2022, ce programme arrive officiellement à son terme le 30 décembre 2025.
Au cours des échanges consacrés à la restitution des résultats, les deux partenaires ont mis en avant les avancées enregistrées tout en réaffirmant leur volonté commune de consolider ce cadre de coopération. Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), l’accent a également été mis sur les perspectives de poursuite des efforts engagés.
Financé par l’Union européenne à hauteur de près de 5,34 millions d’euros, soit environ 3,5 milliards de FCFA, le PAPE vise à accompagner la Côte d’Ivoire dans l’harmonisation de son cadre réglementaire. Le projet cible notamment les Obstacles techniques au commerce ainsi que les normes sanitaires et phytosanitaires, avec pour finalité le soutien à la croissance économique nationale.
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Renforcement des administrations et gouvernance commerciale
Le programme s’est également donné pour mission de consolider, sur les plans institutionnel et opérationnel, les administrations douanière et fiscale. Il prévoit la mise en place d’une architecture institutionnelle apte à piloter et à suivre efficacement l’application de l’Accord de partenariat économique intérimaire.
Pour le coordonnateur du projet, Coulibaly Nanien Dokaha, le PAPE a contribué de manière significative à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement. Cette dynamique s’est traduite par un renforcement des capacités des acteurs publics et privés, une meilleure appropriation des règles commerciales et une amélioration de la compétitivité du secteur privé ivoirien, avec des retombées positives sur le bien-être social.
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Des défis persistants à l’horizon 2026
Représentant le ministère délégué chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Goli Kouamé Louis-Philippe a rappelé que plusieurs défis demeurent. Il a notamment cité l’entrée en vigueur, en janvier 2026, de la quatrième phase du démantèlement tarifaire, ainsi que les implications du règlement européen sur la déforestation.
De son côté, le chef de la délégation de l’Union européenne, Marc Buehmann, s’est félicité de la qualité de la mise en œuvre du projet. Il a souligné que le démantèlement tarifaire réalisé jusqu’à présent a non seulement respecté le calendrier prévu, mais qu’il a également eu un impact notable sur l’intensification des échanges commerciaux entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire.