Côte d’Ivoire : la France rétrocède sa dernière base militaire

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Côte d'Ivoire : la France rétrocède sa dernière base militaireTéné Birahima Ouattara ministre ivoirien de la défense et le ministre français des armées, Sébastien Lecornu. DR

C’est un chapitre qui se ferme avec la rétrocession de la dernière base militaire française en Côte d’Ivoire. C’est lors d’une cérémonie en présence du ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, et du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, que la France a rétrocédé, ce jeudi, à la Côte d’Ivoire, le camp militaire du 43e bataillon d’infanterie de marine, situé dans la commune de Port-Bouët à Abidjan. Il faut souligner que cette base était occupée par l’armée française depuis 1978.

Ce processus a débuté en avril 2023. C’est alors que la France a discrètement commencé à retirer ses premiers effectifs. Le retrait n’a été finalisé que le 20 janvier, avec l’arrivée du premier bataillon de 90 parachutistes ivoiriens dans le camp, aux côtés des militaires français. Un passage de relais par étapes a ensuite été organisé en vue de la cérémonie du 20 février, pour que, à cette date, la rétrocession de la base soit véritablement opérationnelle. Désormais, le camp de Port-Bouët portera le nom du premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne, Thomas d’Aquin Ouattara.

La France change de stratégie

Dans son discours, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné que le monde évolue rapidement et cela impose «une adaptation de notre relation de défense». Cette relation doit se tourner vers l’avenir pour répondre aux nouvelles menaces et à la complexité croissante du paysage sécuritaire. Il ne s’agit pas d’une coopération uniquement fondée sur le passé.

Le ministre a salué «l’esprit d’Abidjan», qui a guidé le processus entamé en 2022, en raison de trois raisons majeures : la création de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville, la clarté des besoins exprimés par la Côte d’Ivoire et la volonté d’une coopération efficace.

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Selon lui, la France adapte sa présence, mais ne disparaît pas. Pour preuve ce n’est pas tous les soldats français qui vont quitter la Côte d’Ivoire. La France va continuer à assister les soldats Ivoriens dans la formation et les renseignements.  Ainsi un contingent militaire composé de 80 soldats français vont constituer un détachement interarmées pour répondre aux demandes exprimées par la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, le ministre a assuré aux personnels civils et aux familles ivoiriennes ayant collaboré avec l’armée française qu’un accompagnement social sera mis en place.

De son côté, Téné Birahima Ouattara, ministre d’État et ministre de la Défense ivoirien, a souligné que cette nouvelle étape illustre l’amitié et la coopération stratégique entre les deux nations.

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