Cameroun : Maurice Kamto ne participera pas à l’élection présidentielle

Le Conseil constitutionnel camerounais a invalidé la candidature de Maurice Kamto. L’instance a jugé le recours de l’opposant « non fondé ». Cette décision met un terme aux espoirs du leader politique de participer à la présidentielle du 12 octobre 2025. Ainsi, le candidat du Manidem et opposant du président Paul Biya, ne figurera donc pas sur la ligne de départ de ce scrutin.
Cette exclusion marque la fin d’un long bras de fer entamé il y a plus d’un an, au cours duquel l’ancien président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) cherchait à se repositionner politiquement après le boycott de son parti lors des élections municipales et législatives de 2020.
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Face aux risques d’invalidation annoncés par le ministère de l’Administration territoriale, Maurice Kamto a renoncé à porter les couleurs du MRC. Il s’est tourné, en juillet 2025, vers le Manidem, formation politique autorisée, pour faire valider sa candidature. Toutefois, cette stratégie s’est retournée contre lui : une seconde candidature, émanant du même parti, a été déposée en parallèle. Or, la loi électorale camerounaise interdit formellement qu’un même parti présente deux candidatures.
Le Conseil électoral a donc invalidé la candidature de Maurice Kamto le 26 juillet, une décision confirmée en dernière instance par le Conseil constitutionnel, dont les décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.
Un combat politique qui s’arrête aux portes du Conseil constitutionnel
Malgré un plaidoyer soutenu de ses avocats devant cette juridiction, l’issue n’a pas changé. L’opposant camerounais devra assister à l’élection depuis les tribunes. Ce rejet constitue un coup dur pour ses partisans, qui espéraient encore une participation in extremis. Dans un contexte politique tendu, cette décision soulève de nombreuses interrogations sur l’équité du processus électoral et l’espace réservé à l’opposition au Cameroun.
Le scrutin d’octobre se déroulera donc sans l’un des principaux visages de l’opposition. Une absence qui pourrait peser lourd sur la crédibilité du processus électoral.