Bénin : Patrice Talon exclut un troisième mandat à la tête du pays

Le président béninois Patrice Talon a réaffirmé son engagement à ne pas briguer un troisième mandat, conformément à la Constitution du Bénin. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il a déclaré sans ambiguïté : «Non, je ne serai pas candidat». Il a ajouté que cette question l’agaçait, d’autant plus qu’il avait lui-même renforcé la Constitution pour empêcher toute présidence au-delà de deux mandats.
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À la tête du pays depuis 2016, Patrice Talon achèvera son second mandat en 2026. S’il exclut toute nouvelle candidature, il se dit néanmoins «attentif» au choix de son successeur. L’ancien homme d’affaires insiste sur l’importance d’un dirigeant qui poursuivra les réformes engagées au cours de ses dix années au pouvoir, plutôt que de les remettre en question. «Le prochain président du Bénin sera mon président, celui de mon pays, de ma famille, de ma communauté et de tout ce qui m’est cher», a-t-il souligné.
Des relations tendues avec le Niger et le Burkina Faso
Au cours de cet entretien, Patrice Talon a également exprimé son inquiétude face à la dégradation des relations entre le Bénin et ses voisins sahéliens, le Niger et le Burkina Faso. Il déplore l’absence de coopération sécuritaire, qui complique la lutte contre le terrorisme dans la région. «Nous les relançons régulièrement, mais nous n’obtenons pas de réponse», a-t-il déclaré.
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Il affirme que l’armée béninoise fait face à des groupes terroristes qui évoluent librement dans des zones délaissées par les forces de sécurité du Niger et du Burkina Faso, ce qui leur permet de se regrouper et d’organiser des attaques de grande ampleur.