Africa50 franchit 1,4 milliard de dollars d’avoirs sous gestion en huit ans

Africa50, la plateforme d’investissement créée par les États africains et la Banque africaine de développement (BAD), a franchi le cap de 1,4 milliard de dollars d’avoirs sous gestion. L’annonce a été faite le 8 août 2025 lors de l’assemblée générale des actionnaires à Maputo, en présence du président mozambicain Daniel Chapo, du président de la BAD Akinwumi Adesina et de plusieurs partenaires.
Créée il y a huit ans avec des moyens modestes, Africa50 gère aujourd’hui un portefeuille de plus de 8 milliards de dollars et compte 37 actionnaires, dont 33 pays. La plateforme joue un rôle clé dans la réduction du déficit annuel estimé à 170 milliards de dollars pour les infrastructures africaines. Le Fonds africain d’accélération des infrastructures a mobilisé 275 millions USD auprès de fonds souverains, de caisses de retraite et d’assureurs africains, illustrant la confiance des investisseurs institutionnels.
Accords stratégiques
L’assemblée générale a été l’occasion de signer deux protocoles d’accord avec le Mozambique : le premier avec la société énergétique publique Electricidade de Moçambique pour construire trois lignes de transmission dans le cadre d’un projet indépendant de transport d’électricité, visant un accès universel à l’électricité d’ici 2030 ; le second avec le ministère des Communications pour la création d’un nouveau centre de données à Maputo et la modernisation de l’existant.
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Africa50 a également conclu deux accords panafricains majeurs : l’un dans le cadre de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA), doté de 115 millions de dollars, et un accord-cadre avec la ZLECAf visant à financer des infrastructures facilitant le commerce intra-africain.
L’empreinte de la BAD et d’Africa50 au Mozambique
Par ailleurs, la BAD a investi 1,6 milliard de dollars au Mozambique en dix ans, finançant notamment une centrale de gaz naturel liquéfié de 20 milliards de dollars et le programme « Énergie pour tous », qui a fait passer le taux d’accès à l’électricité de 30% en 2018 à 60% en 2024. Africa50 participe également à des projets énergétiques, tels que la centrale à gaz CTRG de 175 MW et des lignes de transmission électrique.
Alors qu’il approche du crépuscule de son mandat à la présidence de la BAD et d’Africa50, Akinwumi Adesina a salué les progrès réalisés, réaffirmant son engagement à mobiliser davantage de capitaux pour combler le déficit en infrastructures et accélérer le développement du continent.