3,5 milliards de dollars pour relancer le pétrole au Ghana

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Le Ghana reçoit un investissement de 3,5 milliards de dollars pour relancer sa production pétrolièreJohn Mahama, président du Ghana © DR
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Après cinq longues années d’attente, le ministre ghanéen de l’Énergie et de la Transition verte, John Abdulai Jinapor (photo), a annoncé l’arrivée prochaine de plus de 3,5 milliards de dollars d’investissements dans le secteur amont pétrolier. Il s’exprimait en marge de l’Africa Oil Week, organisée pour la première fois à Accra du 15 au 18 septembre, a rapporté Ecofin.

Selon lui, une première enveloppe de 2 milliards de dollars est déjà disponible, suite à la signature en juin d’un accord entre Tullow, Kosmos et la société publique GNPC. Cette manne financière sera utilisée pour le forage de 20 nouveaux puits et la modernisation des champs offshore Jubilee et TEN, dont les réserves arrivent à maturité. Un second accord, de 1,5 milliard de dollars, devrait être conclu durant la conférence avec les partenaires du projet Offshore Cape Three Points (OCTP), qui abrite la découverte Sankofa.

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Ces investissements visent à prolonger la durée de vie des gisements et à soutenir de nouveaux développements gaziers. Ils interviennent dans un contexte de recul prolongé de la production : entre 2019 et 2024, celle-ci est passée de 71,4 à 48,2 millions de barils, soit une baisse moyenne annuelle de 7,7%. Jubilee, qui représente plus de la moitié de la production nationale, atteindra cette année son pic, tandis que TEN a déjà dépassé le sien depuis 2018.

Un secteur en quête de relance et de transparence

Cette contraction des revenus a pesé sur les finances publiques, alors que les hydrocarbures contribuaient encore à plus de 10% de la croissance du PIB en 2023. Pendant cinq ans, le pays n’a attiré aucun investissement majeur dans l’amont, en raison de l’absence de nouveaux cycles de licences, du désintérêt des compagnies et des critiques persistantes sur le manque de transparence, selon un rapport publié en avril par le Public Interest and Accountability Committee (PIAC), régulateur du secteur.

Face à cette situation, le président John Mahama a tenu à rassurer les investisseurs. « Le secteur est de nouveau ouvert aux affaires », a-t-il affirmé, annonçant une révision de la loi de 2016 sur l’exploration et la production afin de l’aligner sur les standards internationaux et de renforcer les partenariats avec les opérateurs.

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