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Afrique : le plan de reconquête de l’Europe

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L’Europe promet d’investir 150 milliards d’euros d’ici 2030 en Afrique dans des secteurs aussi variés que l’éducation, la santé, l’énergie, les transports, le climat. Ces investissements rentrent dans le cadre de la nouvelle stratégie Global Gateway de l’Union européenne. Au-delà d’aider l’Afrique à renforcer et développer ses infrastructures, ces investissements sont aussi hautement politiques face à l’influence de plus en plus grandissante de la Chine en Afrique.

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La Chine développe les nouvelles routes de la soie, l’Union européenne, elle, veut promouvoir le portail mondial (Global Gateway). En décembre dernier, l’Union européenne a dévoilé un plan visant à mobiliser des fonds publics et privés d’une taille cible de 300 milliards d’euros d’ici 2027 pour doter l’Europe d’une capacité d’investissement dans des projets d’infrastructures dans le monde entier. Pas moins de la moitié des investissements projetés dans des secteurs variés tels que l’éducation, la santé, l’énergie, les transports, le climat seront réalisés en Afrique.




Lire aussi : Von der Leyen : « L’UE compte sur le Maroc dans la mise en oeuvre du nouvel agenda pour la Méditerranée »




 



Une stratégie pour faire face à la Chine et la Russie



Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a présenté les grandes lignes de la stratégie européenne la semaine dernière à Dakar. Elle y a annoncé des investissements de 150 milliards d’euros sur le continent. Cette déclaration, devant Macky Sall, président du Sénégal et temporairement de l’Union africaine, intervient à quelques jours du sommet UE-Afrique prévu les 17 et 18 février à Bruxelles. Ces investissements vont aider les États africains à renforcer et développer les infrastructures. Dans le même temps, ils sont très politiques face à l’influence de plus en plus grandissante de la Chine et de la Russie en Afrique. D’ailleurs, la présidente de la commission européenne n’hésite pas à envoyer quelques piques aux concurrents. Pour elle, les investissements étrangers en Afrique comporteraient trop souvent des coûts cachés, des coûts financiers, politiques, environnementaux et sociaux, parfois très lourds.



La Chine est particulièrement visée. La saisie de l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda pour non remboursement de dette a donné du grain à moudre aux détracteurs du géant asiatique. En l’espace de vingt ans, la Chine est devenue l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Afrique avec plus de 150 milliards de dollars de crédits accordés aux États et entreprises africains entre 2000 et 2019. 


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