Afrique subsaharienne : dix ans perdus !

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« Dans plus d’un tiers des économies de la région, dont l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, les revenus par habitant devraient rester inférieurs en 2022 à ceux d’il y a dix ans », constate la Banque mondiale. Après deux ans de pandémie, les perspectives demeurent très incertaines. La production en Afrique subsaharienne augmentera de 3,6% en 2022 puis 3,8% l’année suivante. Ce rythme reste près d’un point de pourcentage inférieur à la moyenne sur les dix années pré-covid. Au-delà des effets conjoncturels liés à la pandémie, la montée de l’agitation sociale, de l’insécurité et des conflits internes, notamment dans la région du Sahel et en Éthiopie qui ont pesé en 2021 restent une menace pour la demande et la croissance cette année.

Deux ans après le début de la pandémie du coronavirus, l’horizon est loin d’être dégagé. Il est toujours difficile d’établir de nouvelles prévisions économiques. Le variant omicron et la poussée de l’inflation menacent la reprise. Si l’Afrique a été relativement épargnée par les contaminations, la situation est tout autre sur les plans économique et social, surtout au sud du Sahara. «La pandémie a retardé les progrès en matière de réduction de la pauvreté et d’objectifs de développement clés dans la région, annulant plus d’une décennie de gains de revenu par habitant dans certains pays. Dans plus d’un tiers des économies de la région, dont l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, les revenus par habitant devraient rester inférieurs en 2022 à ceux d’il y a dix ans», notent les économistes de la banque mondiale. 



 



Une croissance minée et incertaine



La production en Afrique subsaharienne augmentera de 3,6% en 2022 puis 3,8% l’année suivante. Ce rythme reste près d’un point de pourcentage inférieur à la moyenne sur les dix années pré-covid. Les incertitudes entourant ces prévisions sont nombreuses. Au-delà des effets conjoncturels liés à la pandémie, la montée de l’agitation sociale, de l’insécurité et des conflits internes, notamment dans la région du Sahel et en Éthiopie ont pesé sur la reprise en 2021 (croissance de 3,5%) et constituent toujours une menace pour la demande et la croissance cette année. Par ailleurs, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, prévient la Banque mondiale. L’accès au financement deviendrait plus difficile pour les pays confrontés à des problèmes de surendettement. En outre, la perspective d’une remontée des taux d’intérêt à l’international va également mettre sous pression les finances publiques de nombreux États. 



 



Les Seychelles seront les champions de la croissance en 2022 avec une prévision de 7,7%. Le Rwanda est également crédité de plus de 7%. Côte d’Ivoire, Bénin, Maurice ne sont pas loin avec au moins 6,5% de croissance. Ces performances sont atténuées par la lenteur de la reprise chez les poids lourds en l’occurrence le Nigéria (2,5%), l’Afrique du Sud (2,1%), Angola (3,1%). En Afrique du Nord, l’Egypte va tirer la croissance régionale avec une hausse de l’activité de 5,5%. Les projections pour le Maroc et l’Algérie ressortent respectivement à 3,2% et 2%.


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