Le président algérien Abdelmadjid Tebboune propose sa médiation au Mali

Lors d’une rencontre avec la presse nationale, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la disponibilité de l’Algérie à jouer un rôle de médiateur dans la crise qui secoue le nord du Mali, à condition qu’une demande officielle émane des autorités maliennes. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu entre les deux pays voisins, où les désaccords se sont multipliés ces dernières années.
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Abdelmadjid Tebboune a insisté sur le fait que son pays ne tolérera pas la présence de mercenaires à ses frontières, en faisant allusion au groupe paramilitaire russe Wagner, désormais rebaptisé Africa Corps. « Même si la Russie est un pays ami, l’Algérie a exprimé son rejet quant à la présence de mercenaires à ses frontières », a-t-il déclaré, soulignant les enjeux sécuritaires majeurs que cela représente pour l’Algérie.
Relations tendues entre Alger et Bamako
La situation diplomatique entre l’Algérie et le Mali demeure délicate. La junte au pouvoir à Bamako refuse actuellement toute médiation algérienne, dénonçant même les accords d’Alger signés en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord. En outre, les autorités maliennes accusent l’Algérie d’héberger sur son sol des éléments qu’elles considèrent comme terroristes, responsables d’attaques au Mali.
Parmi eux figurent des combattants du Front de Libération de l’Azawad, défaits à Kidal et ayant trouvé refuge en Algérie. Si le Mali souhaite les juger, Alger refuse de les considérer comme des terroristes, les qualifiant plutôt de groupes armés opposés au régime actuel. Malgré une frontière terrestre de 1 376 kilomètres entre les deux pays, les perspectives de coopération semblent pour l’instant compromises.