France : Kemi Seba soupçonné de «liens» avec le groupe Wagner

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France : Kemi Seba soupçonné de « liens » avec le groupe WagnerLe militant panafricaniste Kemi Seba . © DR
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Le panafricaniste béninois, Kemi Seba, a été placé en garde à vue en France pendant 48 heures cette semaine en raison de soupçons de «liens» avec le groupe paramilitaire russe Wagner. Âgé de 42 ans, il a été interrogé à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des allégations d’ingérence étrangère, a rapporté l’AFP. Même si ce dernier a été relâché mercredi sans poursuites pour le moment, le parquet de Paris a indiqué que les investigations se poursuivent.

Selon son avocat, Juan Branco, cette enquête, initiée par la DGSI, a suscité l’attention des autorités, notamment en raison d’allégations selon lesquelles Seba aurait établi des relations avec des puissances étrangères, dans le but de provoquer des hostilités ou des actes d’agression contre la France. Me Branco, a fermement dénoncé cette garde à vue, affirmant que Kemi Seba était interrogé sur des accusations d’entretenir des relations susceptibles de nuire aux intérêts fondamentaux de la nation.

Lire aussiKémi Séba : la philosophie de la panafricanité fondamentale

Des médias avaient rapporté en mars 2023 des fuites de documents internes du groupe Wagner, qui révélaient que l’oligarque russe Evgueni Prigojine, décédé dans un accident d’avion en 2023, aurait financé certaines actions de Kemi Seba en Afrique entre 2018 et 2019.

Actuellement à la tête du mouvement Urgences panafricanistes, Kemi Seba a récemment obtenu un passeport diplomatique du Niger en tant que conseiller spécial du général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire au pouvoir à Niamey. Au cours des dernières années, Seba a organisé des manifestations contre le franc CFA en Afrique, ce qui lui a valu d’être régulièrement interpellé et expulsé de pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée.

Pour rappel, Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est l’ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule dissous par le gouvernement français en 2006 en raison de ses positions antisémites et de sa revendication d’une séparation raciale. En France, il a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale et a été déchu de sa nationalité française en juillet dernier.

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