L’Afrique s’unit pour éradiquer la mortalité infantile évitable d’ici à 2030

Réunis à Maputo du 29 au 31 juillet 2025 lors du forum sur l’innovation et l’action pour la vaccination et la survie de l’enfant, des représentants de plusieurs pays africains, aux côtés de partenaires internationaux comme l’UNICEF, la Fondation Gates et le gouvernement espagnol, ont pris des engagements concrets pour accélérer la lutte contre la mortalité infantile. Un fléau qui, chaque année, coûte la vie à près de cinq millions d’enfants de moins de cinq ans, dont près de 60 % en Afrique, souvent pour des causes évitables comme la pneumonie, le paludisme ou la diarrhée.
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Alors que les Objectifs de développement durable (ODD) de 2030 approchent, les dirigeants africains, à l’initiative du Mozambique et de la Sierra Leone, ont appelé à une mobilisation urgente pour renforcer les systèmes de santé, garantir l’accès aux vaccins vitaux et améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables.
Engagements multisectoriels pour un avenir plus sain
Les participants ont adopté une série de priorités stratégiques, allant du renforcement du leadership régional à l’amélioration de la couverture vaccinale, en passant par l’investissement dans les soins de santé primaires. Parmi les mesures phares figurent la suppression des inégalités d’accès aux soins, le développement de financements durables et la responsabilisation des gouvernements et partenaires. L’accent a également été mis sur la prévention des urgences sanitaires, la modernisation des infrastructures de santé et l’intégration des services liés à la survie de l’enfant dans les programmes de soins de base.
Travail des enfants en Afrique : un combat urgent face à une croissance démographique implacable
Le président du Mozambique, Daniel Chapo, a rappelé les progrès de son pays, qui a réduit la mortalité infantile de 201 à 60 pour 1 000 naissances vivantes entre 1997 et 2022, grâce à des investissements soutenus dans la santé maternelle et infantile.
En somme, les participants ont souligné l’importance de la transparence, de la collecte de données fiables et de l’innovation pour guider les politiques de santé. Comme l’a affirmé le Dr Austin Demby, ministre de la Santé de la Sierra Leone : « Nous avons les outils. Il ne nous manque que la volonté politique et l’action collective. »