Le Mali émet un mandat d’arrêt contre un dirigeant sud-africain
Assimi Goita, chef du Conseil militaire et président de la transition du Mali. © DR Les autorités judiciaires maliennes ont émis un mandat d’arrêt visant le président-directeur général de Barrick Gold, Mark Bristow. Selon des informations rapportées par Reuters, le dirigeant sud-africain, à la tête de l’entreprise exploitant la plus grande mine d’or du pays, est accusé de blanchiment d’argent et de violation de la réglementation financière.
Ce développement marque une nouvelle étape dans les tensions croissantes entre la société canadienne Barrick Gold et le gouvernement malien. Les autorités reprochent à la compagnie des infractions financières révélées lors d’un audit des mines d’or, qui a mis en lumière un manque à gagner estimé entre 300 et 600 milliards de FCFA dans les finances publiques.
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Pour rappel, le Mali réclame à Barrick Gold un montant de 500 millions de dollars. En septembre dernier, un accord initial avait été trouvé entre les deux parties après l’arrestation de quatre employés de l’entreprise. La compagnie affirme avoir versé 85 millions de dollars dans le cadre de cet accord, mais les autorités maliennes ont dénoncé, en octobre, un non-respect de cette entente. Un mois plus tard, de nouvelles arrestations ont visé quatre cadres de la société. Barrick Gold indique qu’ils sont « détenus dans l’attente de leur procès », sans préciser les charges retenues contre eux.
Mark Bristow n’est pas le premier dirigeant d’une société aurifère à faire face à des poursuites judiciaires au Mali. En novembre, le PDG de Resolute Mining, une société australienne opérant la mine d’or de Syama, avait été brièvement détenu avant que son entreprise n’accepte de verser 160 millions de dollars pour régler un litige similaire avec le gouvernement.