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Sécurité : une réunion contre la prolifération pour l’Afrique du Nord

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Tanger abrite, du 6 au 8 décembre, les travaux de la réunion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI) pour l’Afrique du Nord. Cet événement est initié par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en coopération avec les départements d’État et de la défense des États-Unis d’Amérique. L’objectif est de renforcer les capacités nationales et la coordination interministérielle dans le domaine de la non-prolifération des armes de destruction massive. Détails.

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À l’initiative du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et des départements d’État et de la défense des États-Unis d’Amérique, les travaux de la réunion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI) pour l’Afrique du Nord se sont ouverts, mardi 6 décembre à Tanger.

L’organisation de cette réunion au Maroc a pour objectif de promouvoir la PSI en Afrique et d’encourager davantage de pays de la région à se joindre à cette initiative.

Elle permettra ainsi aux pays membres un échange d’expérience, d’expertise et de bonnes pratiques, ainsi que le renforcement des capacités nationales et la coordination interministérielle dans le domaine de la non-prolifération.

Notons que cette réunion régionale se tient du 6 au 8 décembre. Elle contribue au renforcement de la coopération bilatérale, régionale et multilatérale, conformément à la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unis, pour prévenir l’acquisition d’armes de destruction massive par des acteurs non-étatiques et des groupes terroristes.

 

Recentrer les efforts du monde sur la non-prolifération en Méditerranée

S’exprimant à l’ouverture de cet événement, Redouane Houssaini, directeur des Nations Unies et des organisations internationales au sein du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a souligné la symbolique de la tenue de cette importante réunion à Tanger, ville emblématique des relations bicentenaires du Maroc et des États-Unis d’Amérique.

Le responsable a également mis en exergue la position géographique unique de Tanger, qui confère à cette réunion une portée méditerranéenne et atlantique. Cela viendra donc catalyser la coopération régionale en matière de non-prolifération à l’échelle du bassin méditerranéen et de la façade atlantique africaine.

À cet égard, Houssaini a appelé à recentrer les efforts de la communauté internationale sur la non-prolifération en Méditerranée, carrefour commercial stratégique.

Cet espace, a-t-il poursuivi, a des caractéristiques uniques. Il s’agit notamment de l’existence de liens profonds entre les défis du terrorisme, du séparatisme et des risques de prolifération des armes de destruction massive aux acteurs non-étatiques. S’y ajoutent les connexions avec les menaces sécuritaires du Sahel et la façade atlantique africaine et les obstacles politiques à une véritable coopération sous-régionale en Afrique du Nord.

En outre, il a affirmé que le Maroc demeure engagé en faveur des objectifs stratégiques du renforcement des capacités nationales africaines et de la coopération régionale et sous-régionale, pour faire face au défi de la prolifération des armes de destruction massive.

Lire aussi : Armes à feu : la Chambre des conseillers approuve le projet de loi

 

Relever les menaces sécuritaires en Méditerranée

Pour sa part, le directeur du bureau des initiatives contre la prolifération au sein du département d’État des États-Unis d’Amérique, Thomas W. Zarzecki, a mis l’accent sur le leadership du Maroc dans le cadre de la PSI.

Le haut responsable américain a souligné que le Maroc et les États-Unis d’Amérique partagent la même vision pour le renforcement de leur coopération, visant à élargir le membership de l’Initiative.

Il a ensuite exprimé la disposition de la partie américaine à continuer à partager son expertise avec les départements sécuritaires marocains. L’objectif est de relever les menaces sécuritaires classiques et émergentes en Méditerranée et sur la façade atlantique africaine.

Par ailleurs, les responsables du ministère des Affaires étrangères et du département d’État américain se sont engagés à œuvrer en perspective de la célébration du 20e anniversaire de la PSI, à renforcer leur coopération et à promouvoir l’Initiative auprès des pays africains.

Lire aussi : Nucléaire : l’AIEA lance sa mission d’examen de la préparation aux situations d’urgence

 

Lutter contre les transports illicites des armes de destruction massive

L’organisation de cette réunion régionale par le Maroc s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des termes du Dialogue stratégique entre le Maroc et les États-Unis d’Amérique dans son volet sécuritaire.

Plus de soixante participants prennent part à cette réunion régionale, dont des experts de haut niveau représentant les différents départements marocains et américains concernés par la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, et des experts de haut niveau de pays africains.

Pour rappel, l’Initiative de sécurité contre la prolifération est un cadre de coopération multilatérale volontaire, lancée en 2003, par l’adoption des « Principes de Paris », connu aussi sous le nom de « Principes d’interception » (Interdiction principles) et regroupant 105 pays participants.

L’objectif de cette initiative, à laquelle le Maroc s’est joint en 2008, est de renforcer la coopération entre les participants par des mesures opérationnelles pour lutter contre les transports illicites des armes de destruction massive, de leurs vecteurs et matériels connexes.

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