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Le sepsis est une maladie mortelle. Considérée comme une menace sanitaire à l’échelle internationale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur le nombre de cas qui en est atteint et qui risque de doubler d’ici 50 ans. Le nombre de personnes qui meurent chaque année de cette maladie s’élève à 11 millions. Elle est définie par l’OMS comme «un état aigu de dysrégulation de la réponse de l’organisme à une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire) entraînant la perte de fonction des organes et un risque vital pour le patient. Lorsque cet état aigu est caractérisé par une défaillance circulatoire et une souffrance cellulaire majeure, le terme de choc septique est utilisé».
Ce dysfonctionnement est une réponse inadaptée, inappropriée et excessive de l’organisme contre une infection. Selon Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, «généralement notre immunité nous protège contre les infections en combattant celles-ci. Mais parfois, le corps réagit mal à l’infection et cause une cascade de phénomènes, dont une inflammation qui entrave les fonctions de certains organes. Ce dysfonctionnement peut causer des décès, s’il n’y a pas de prise en charge rapide en soins intensifs».
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Une maladie à haut risque
Au Maroc, cette grave maladie reste méconnue du grand public. Selon notre intervenant, jusqu’à deux cas sur cinq d’infections nosocomiales (les infections contractées lors d’un séjour dans un établissement de santé) sont causées par une transmission de bactéries via les mains de professionnels de la santé. «En moyenne 61% des travailleurs de la santé ne respectent pas les pratiques recommandées d’hygiène», informe-t-il.
Concernant les principaux symptômes de cette pathologie, le docteur Tayeb Hamdi précise qu’il s’agit : de confusion ou désorientation, d’un rythme cardiaque élevé, d’essoufflement, de fièvre ou de frissons, d’une douleur ou un malaise et d’une peau moite ou en sueur.
Par ailleurs, si plusieurs infections peuvent entraîner un sepsis, le risque reste élevé pour tout le monde. Néanmoins, les individus les plus exposés sont les adultes de plus de 65 ans, les enfants de moins d’un an, les personnes souffrant de maladies chroniques et les personnes ayant un système immunitaire affaibli.
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Préventions et soins
À l’instar des autres maladies, la prévention est obligatoire. Notre expert nous explique qu’il existe cinq actions à prendre en considération. «Pour les maladies chroniques, il faut qu’il y ait un suivi régulier pour prévenir les infections. Aussi, se faire vacciner contre le sepsis, avoir une bonne hygiène de mains, traiter et protéger les plaies et bien s’informer sur les symptômes pour les reconnaître et, puis, demander une aide médicale en urgence», alerte-t-il.
Enfin, pour sensibiliser aux risques et aux moyens préventifs contre cette maladie, l’OMS consacre le 13 septembre à la lutte contre le sepsis. À cette occasion, France Sepsis association a lancé une campagne d’information et de sensibilisation au Maroc, placée sous le signe de : “Main dans la main pour vaincre le sepsis !”.
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