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Rupture de stock d’insuline : le vrai du faux !

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Des rumeurs se sont répandues récemment faisant état d’une pénurie d’insuline. Suite à la publication de cette information, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a réagi via un communiqué pour démentir, affirmant que les établissements de santé ne connaissent aucun problème d’approvisionnement majeur. Et ce, pour plusieurs raisons. Les précisions d’Abdelmajid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques et chercheur en économie de santé.

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Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a catégoriquement démenti la rupture des stocks d’insuline utilisée dans le traitement du diabète. La tutelle assure que les centres de santé disposent d’une grande réserve et qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour l’instant.

Lire aussi : Santé : pénurie inquiétante de l’insuline dans les centres de santé 

Le ministère s’explique

Aucune inquiétude concernant le stock d’insuline, indique le département dirigé par Khalid Aït Taleb dans un communiqué publié ce lundi 24 octobre, mettant ainsi fin aux informations qui circulent sur une éventuelle pénurie de ce traitement vital pour les diabétiques.

Le ministère a tenu d’abord à rassurer l’opinion publique et les utilisateurs d’insuline. Il affirme d’ailleurs attacher une grande importance à l’approvisionnement des établissements de santé de toutes les régions du Maroc, précisant qu’une enveloppe budgétaire de plus de 122 millions de DH (MDH) a été allouée à l’acquisition de six millions d’unités d’insuline pour cette année. Ledit démenti ajoute que la chaîne de ravitaillement des unités de santé et des établissements hospitaliers se fait de façon régulière.

Concernant les unités achetées, elles sont divisées en trois types d’insuline. D’abord, l’insuline à action intermédiaire qui est utilisée par 66% des patients diabétiques enregistrés dans les centres de santé nationaux. On retrouve en deuxième position l’insuline à action rapide avec un taux d’utilisation de 24%. Et enfin, l’insuline à action prolongée. Cette dernière est fournie par le ministère dans les centres de santé à la demande et n’est utilisée que par 10% des diabétiques.

Le ministère écarte toute possibilité de pénurie, en raison d’un processus de coopération à grande échelle qui existe entre toutes les délégations régionales afin de couvrir tout manque, en transférant les quantités nécessaires aux centres qui sont dans le besoin.

Lire aussi : Journée mondiale du Diabète : l’appel du ministère de la Santé

Pas de pénurie, mais…

Selon Abdelmajid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques et chercheur en économie de santé, on ne peut pas parler de pénurie. «Ce terme peut être utilisé quand les laboratoires n’ont plus rien du tout et ce n’est pas le cas. Pour le moment, l’insuline existe dans le marché, notamment dans les pharmacies grâce à une production marocaine assurée depuis des années par Sothema et qui représente une grande part du marché», explique-t-il pour LeBrief.

Notre interlocuteur souligne que les centres hospitaliers souffrent de l’absence ou du manque d’insuline. «Il y a un problème et il faut l’avouer», reconnaît-il. «La raison? Je pense que les appels d’offres relatifs à l’achat de plusieurs produits pharmaceutiques, en l’occurrence l’insuline, n’ont pas été exécutés et c’est ce qui a provoqué ce manque chez les établissements de santé de proximité, où les diabétiques ont l’habitude de se procurer gratuitement de l’insuline».

Pour éviter toute éventuelle pénurie, l’expert appelle à anticiper les besoins. «Il faut avoir des données bien précises dans toutes les régions. Des fois, soit nous ne commandons pas assez et cela provoque une rupture de stock, soit nous commandons trop et le produit se périme», poursuit-il, faisant également appel à un assouplissement des conditions et des procédures imposées aux laboratoires lors des appels d’offres.

Au Maroc, comme dans le reste du monde, le diabète est l’une des maladies les plus fréquentes et l’un des problèmes de santé publique les plus difficiles du XXI? siècle, de par son ampleur sur, comme en termes de coût. Selon le ministère de la Santé, quelque 2,7 millions de personnes en souffrent et 2,2 millions sont pré-diabétiques. À cela, il faudrait ajouter les 20.000 enfants touchés par cette maladie.

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