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Ramadan et inflation : le citoyen mis à mal

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La flambée des prix des produits alimentaires et des carburants pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Marocains. Ces derniers s’inquiètent de cette tendance inflationniste à la veille du mois de Ramadan, et espèrent que le gouvernement fera le nécessaire pour résoudre le problème de la cherté de vie. Le point.

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Le mois de Ramadan est un moment sacré pour les musulmans du monde entier. Au Maroc, un nombre relativement important de citoyens appréhende cette période à cause de l’augmentation significative des dépenses alimentaires.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 1,7% au cours du mois de février 2023, comparé au mois précédent. Ce sont les dernières statistiques fournies par le Haut-Commissariat au plan (HCP) concernant le coût de la vie au Maroc. Cette variation est le résultat de la hausse de 3,9% de l’indice des produits alimentaires et de la stagnation de l’indice des produits non alimentaires. Comparé au même mois de l’année précédente, l’IPC a enregistré une hausse de 10,1% au cours du mois de février 2023. Cela fait suite à la hausse de l’indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6% par rapport à 2022.

En effet, de nombreux produits alimentaires, tels que les dattes, le lait, le sucre et la farine, sont traditionnellement consommés pendant le Ramadan. Et les prix de ces derniers connaissent actuellement une flambée sans précédent.

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Le gouvernement rassure

La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a rassuré que les marchés nationaux sont approvisionnés en quantités abondantes de produits de grande consommation. Elle a également souligné que l’offre en produits agricoles, tels que les fruits et légumes, est suffisante pour répondre aux besoins nationaux. De plus, les stocks actuels de blé, de sucre, d’huiles et de beurre couvrent plusieurs mois de consommation. Pour le mois de Ramadan, les produits les plus consommés sont disponibles en quantités excédant la demande. Il s’agit des dattes et du lait en particulier.

En ce qui concerne les carburants, le stock disponible d’essence couvre plus de 50 jours de besoins nationaux, tandis que celui du gasoil et du gaz butane couvre plus de 25 jours. S’agissant des viandes, notamment la viande rouge, la ministre a précisé que l’offre couvre les besoins nationaux.

Au cours de la période allant du 20 octobre 2022 au 14 mars 2023, plus de 13.000 têtes de bovins ont été importées pour répondre à la demande. La production nationale de poissons a augmenté au cours du mois de février dernier, ce qui devrait permettre aussi de répondre aux besoins des citoyens en matière de poisson.

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Parmi les autres mesures qui ont été adoptées par le gouvernement, l’interdiction de l’exportation de certaines variétés de légumes. Il s’agit des pommes de terre, des oignons et des tomates. En revanche, cette décision a mis à mal les exportateurs qui l’ont considéré comme « unilatérale ». En réponse, quatre associations représentant la majorité des producteurs-exportateurs de la tomate ont décidé de boycotter la commission mixte chargée de la gestion et du suivi de l’approvisionnement du marché national.

Dans l’ensemble, la cherté de la vie durant le Ramadan peut avoir des conséquences graves sur la qualité de vie des citoyens, en particulier ceux qui ont des revenus limités. Il est important que les gouvernements et les autorités compétentes veillent à ce que les prix restent raisonnables pendant cette période. Les communautés et les organisations peuvent contribuer en offrant une assistance alimentaire aux personnes qui en ont besoin. Cela permettra aux citoyens de célébrer ce mois sacré sans avoir à subir de pressions financières excessives.

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