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Pourquoi l’Allemagne soigne-t-elle sa relation avec la Chine ?

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Cosco est le quatrième armateur mondial, c’est surtout une entreprise publique déjà très bien implantée en Europe. Elle a avalé le port du Pirée en Grèce pendant la crise de la dette et acquis des participations dans les ports de Rotterdam et d’Anvers. Tandis qu’aucune entreprise étrangère n’est autorisée à monter dans le capital des ports chinois. Ce deux poids deux mesures constant de la part de Pékin a fini par refroidir les Européens.

Le chef allemand des renseignements entendu par le Bundestag sur cette participation polémique de Cosco a alerté sur les risques liés à son arrivée : sa présence pourrait faciliter l’espionnage chinois et pourquoi pas faciliter une opération de sabotage en cas de conflit entre les deux pays. Et Thomas Haldenwang poursuit avec une analyse «météo» des relations internationales : «la Russie, c’est un orage, mais la Chine, c’est le changement climatique».

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Un million d’emplois allemands dépendent des exportations vers ce pays, soit 3% de la main d’œuvre totale. C’est beaucoup si la Chine venait à décider d’un embargo soudain sur les produits allemands, mais Berlin peut anticiper et diversifier ses débouchés. La Chine est aussi un fournisseur de premier plan pour les produits manufacturés bas de gamme comme les jouets, les meubles, les vêtements ou les chaussures. Ces biens peuvent être importés d’autres pays émergents. Il n’y a donc pas de danger sur ce volet import.

L’Allemagne, comme le reste du monde, dépend de la Chine pour les terres rares. Des petits métaux indispensables pour les éoliennes. Tant qu’elle n’aura pas trouvé de substitut, elle préfère ménager ce précieux fournisseur. C’est aussi un pays clé pour son industrie automobile. Elle réalise 30% de son chiffre d’affaires sur le marché chinois. Et les grands groupes allemands continuent à miser sur ce pays. Ils ont investi sur place 10 milliards d’euros depuis le début de l’année. Un record.

Ce sont ces intérêts nationaux qu’Olaf Scholz veut défendre en se rendant ventre à terre à Pékin. Il est attendu la semaine prochaine. Ce sera donc le premier dirigeant étranger à rencontrer Xi Jinping depuis qu’il a été conforté à la tête du parti communiste chinois. Cette précipitation agace l’Élysée. La différence d’approche face à la Chine fait partie du contentieux franco-allemand.

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