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Pénurie d’eau : il est temps d’agir !

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La pénurie d’eau est aujourd’hui une crise mondiale. Le Maroc fait face à un grave déficit hydrique et à une sévère sécheresse. Certaines mesures ont été prises pour rationner et réduire la consommation d’eau potable, mais est-ce suffisant ? De plus, la chute des taux de remplissage des barrages devient de plus en plus critique.

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Le stress hydrique touche plusieurs régions du monde, dont le Maroc. Cette crise est due à plusieurs facteurs liés au changement climatique, mais aussi à la surexploitation des ressources en eau. Désormais, l’enjeu est à la fois climatique, social et économique.

Cette crise pèse lourdement sur les réserves en eau du Royaume, qui se sont d’ailleurs largement détériorées cette année. Au 19 septembre 2022, les barrages affichaient un taux de remplissage de 25%, avec un volume total de près de quatre milliards de mètres cubes (m³) d’eaux, contre 39% enregistré en septembre 2021.

Pour les plus grands barrages du Maroc, Al Massira a enregistré un taux de remplissage de 3,4%. Pour les réserves du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, elles ont connu une chute drastique. Elles sont passées de 53% en 2021 à 26,8% en 2022. Notons que la situation hydrique dans le monde rural est encore plus dramatique, en raison de la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois.

Lire aussi : Pénurie d’eau : les ultimes mesures

Implémentation de mesures sévères

Afin de rationner l’eau et responsabiliser les citoyens, le gouvernement a adopté plusieurs mesures strictes. Il s’agit de coupures d’eau dans certaines villes en sus de plusieurs campagnes de sensibilisation.

À Casablanca, la commune avait décidé d’interdire tout type de gaspillage d’eau potable. Le lavage des véhicules et des engins avec de l’eau potable ou par le jet d’eau à haute pression, l’arrosage en journée des espaces verts publics et privés, le nettoyage des avenues, espaces publics, rues, zones industrielles et divers commerces, sont dorénavant interdits. Par ailleurs, Nabila Rmili, mairesse de Casablanca, a annoncé que la Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec) a commencé des actions de rationnement à travers la réduction de la pression du réseau de distribution de l’eau potable.

La construction de nouveaux barrages est aussi prévue par le gouvernement. En effet, le Conseil régional de Marrakech s’est engagé dans la construction de 16 barrages collinaires entre 2022 et 2023, en plus de la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer à Safi.

En outre, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a également mis en place un programme de distribution dans plusieurs grandes villes. L’eau ne sera désormais disponible que pour quelques heures par jour, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 19 septembre. Selon la même source, cette mesure devrait entrer en vigueur à partir de cette semaine, sans préciser les villes exactement.

Lire aussi : Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages inquiète

Le monde réagit !

La Banque mondiale (BM) a indiqué que la demande en eau dépasserait l’offre de 40% d’ici 2030. Ce constat est alarmant et nécessite une réponse mondiale immédiate. Le directeur de l’institution internationale, Saroj Kumar Jha, a alerté que «les sécheresses, les inondations et les autres risques liés à l’eau gagnent en intensité, les eaux souterraines sont surexploitées et polluées, et les villes et les exploitations agricoles sont en butte à de graves pénuries d’eau».

De plus, il a précisé que 150 milliards de dollars seraient nécessaires chaque année pour garantir l’accès universel à l’eau potable. «Sachant que deux milliards de personnes dans le monde sont encore privées d’eau potable et que 3,6 milliards ne disposent pas d’installations d’assainissement, il est urgent de prendre de nouvelles mesures pour relever le défi mondial de l’eau», a-t-il rappelé.

Préserver l’eau n’est plus un choix, mais une urgence mondiale. Rationner et réduire la consommation de l’eau est désormais une obligation citoyenne, nationale et mondiale.

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